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POINT HEBDO-"Big tech", banques centrales et Trump au menu des marchés
information fournie par Reuters 24/10/2025 à 14:02

Les négociations commerciales entre Washington et Pékin, puis celles avec le Canada seront au coeur d'une semaine marquée également par les décisions des banques centrales aux Etats-Unis, au Canada et en Europe, tandis qu'en Argentine les électeurs doivent se rendre aux urnes dimanche.

Le bal des publications de résultats trimestriels se poursuit par ailleurs avec celles très attendues de plusieurs des "Sept Magnifiques" aux Etats-Unis.

Tour d'horizon des perspectives de marchés dans les jours à venir:

1/ ÉLECTIONS DE MI-MANDAT EN ARGENTINE

Les Argentins sont appelés dimanche à renouveler la moitié des députés et un tiers des sénateurs lors des législatives partielles de mi-mandat qui devraient constituer un tournant pour l'une des plus grandes économies des marchés émergents.

Le président ultralibéral Javier Milei, dont le parti est minoritaire au Parlement, espère se renforcer lors de ce vote. Il estime que son programme de réformes économiques visant à contrôler l'inflation et à approfondir les liens avec Washington a porté ses fruits en permettant aux investisseurs d'obtenir l'un des meilleurs rendements sur les marchés émergents depuis qu'il a pris le pouvoir en décembre 2023.

Malgré le soutien financier américain sans précédent, avec notamment une intervention sur le marché des changes via une ligne de swap de 20 milliards de dollars de la banque centrale et la perspective d'un autre prêt de 20 milliards de dollars pour soutenir les obligations d'Etat, le peso argentin est tombé à un creux historique.

La pression sur la monnaie argentine pourrait s'intensifier si Javier Milei venait à obtenir un résultat médiocre. Cela pourrait également entraîner une paralysie des réformes, suscitant des interrogations pour les investisseurs sur leurs projets à long terme dans le pays.

2/ LE MOMENT DE VÉRITÉ DE L'IA

Les résultats des mégacapitalisations technologiques et des entreprises dites de croissance seront scrutés dans la semaine au regard de l'effervescence autour de l'intelligence artificielle (IA).

Cinq des "Sept Magnifiques" - Microsoft MSFT.O , Apple

AAPL.O , Alphabet GOOGL.O , Amazon AMZN.O et Meta Platforms

META.O , publient dans les prochains jours leurs comptes financiers, et leurs poids dans les indices boursiers est collosal.

Avec ces mastodontes, un tiers des sociétés du S&P 500 doivent en tout communiquer leurs résultats au cours de la semaine à venir, notamment le laboratoire Eli Lilly LLY.N , les majors pétrolières Exxon XOM.N et Chevron CVX.N , et les géants des cartes de paiement Visa V.N et Mastercard MA.N .

Dans les résultats attendus, les investisseurs surveilleront particulièrement les éléments sur les coûts et l'impact des droits de douane voulus par le président Donald Trump. D'après les données LSEG I/B/E/S, les sociétés du S&P 500 devraient avoir accru leurs bénéfices au troisième trimestre de 9,2% par rapport à l'année précédente. Un nombre plus élevé qu'à la normale d'entreprises ont jusqu'ici dépassé les attentes en termes de bénéfices, selon LSEG.

3/ UNE BAISSE DE TAUX ACQUISE, MAIS...

Les marchés sont quasiment certains que la Réserve fédérale américaine (Fed) réduira ses taux directeurs d'un quart de point à l'issue de la réunion prévue mardi et mercredi. Ils parient aussi nettement sur autre baisse en décembre.

Ce dernier assouplissement monétaire de l'année pourrait toutefois s'avérer compliqué si le "shutdown" - la fermeture partielle de l'administration américaine - se poursuit, puisqu'il empêche la publication d'indicateurs économiques officiels jugés indispensables par la banque centrale pour prendre ses décisions.

Par ailleurs, Donald Trump devrait rencontrer le président chinois Xi Jinping jeudi prochain, dans le cadre d'une tournée en Asie et en marge du forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec).

Le rendez-vous tant attendu entre les deux présidents a failli ne pas avoir lieu après une aggravation récente des tensions commerciales entre les deux blocs. Pékin a imposé des restrictions sur les exportations de terres rares et Washington a répliqué en brandissant la menace d'un contrôle des exportations de logiciels vers la Chine. Donald Trump continue par ailleurs de menacer d'imposer des droits de douane de 100% sur les importations en provenance de Chine. Ces dossiers préoccupent à la fois les marchés et la Fed.

4/ LES AUTRES BANQUES CENTRALES EN LIGNE DE MIRE

Tout ne tourne cependant pas autour de la Fed. La Banque du Canada (BoC) devrait également réduire mercredi ses taux directeurs pour la deuxième réunion consécutive malgré une résurgence de l'inflation.

Donald Trump a cependant annoncé jeudi soir que toutes les négociations commerciales avec le Canada étaient abandonnées, ce qui pourrait constituer un nouveau casse-tête pour la BoC.

La Banque centrale européenne (BCE), elle, rendra sa décision de politique monétaire jeudi. Une enquête Reuters auprès des économistes prévoit un nouveau statu quo avec un taux de dépôt à 2% pour la troisième réunion consécutive. La probabilité d'une baisse des taux de la BCE d'un quart de point d'ici mi-2026 est d'environ 65% selon les traders.

Le bloc monétaire, entre temps, doit faire face à des éléments défavorables qui se profilent à l'horizon. Outre les tensions commerciales, on note des turbulences politiques en France, tandis qu'aux Pays-Bas, les électeurs seront appelés mercredi prochain aux urnes pour des élections législatives, dans un contexte de poussée des mouvements populistes.

La présidente de la BCE, Christine Lagarde, pourrait donc être amenée à répondre à des interrogations sur la situation en zone euro, après avoir estimé que la politique monétaire était en "bonne position".

5/ UNE PAUSE À LA BOJ AVANT UNE HAUSSE?

La Banque du Japon (BoJ) devrait opter pour une nouvelle pause sur ses taux directeurs jeudi prochain après celle décidée en septembre, mais pas à cause des positions prises par la nouvelle Première ministre japonaise Sanae Takaichi. La BoJ pourrait reprendre son cycle de durcissement monétaire seulement en décembre ou en janvier.

Les deux tiers des analystes interrogés par Reuters estiment que Sanae Takaichi, qui prône une politique expansionniste, n'exercera pas de pression pour retarder le resserrement monétaire de la banque centrale, même si elle a déclaré à plusieurs reprises que la BoJ devrait s'aligner sur la politique décidée par le gouvernement.

Les analystes et les traders soulignent plutôt le ton toujours prudent du gouverneur de la BoJ, Kazuo Ueda, notamment en ce qui concerne l'impact des droits de douane, même si son conseil des gouverneurs a opéré un virage ostensiblement restrictif ("hawkish") le mois dernier.

Ils pointent aussi du doigt le souhait de la banque centrale d'analyser davantage de données, notamment les tendances en termes d'achats de Noël aux Etats-Unis, ce qui fait dire à la plupart des analystes que la BoJ ne relèvera ses taux au mieux qu'en décembre.

(Rédigé par Dhara Ranasinghe à Londres, Rodrigo Campos, Alden Bentley et Lewis Krauskopf à New York et Kevin Buckland à Tokyo; infographies de Vineet Sachdev; compilé par Karin Strohecker, version française Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)

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