
Le siège d'Ipsen aux États-Unis, à Brisbane. ( AFP / RYAN ANSON )
Le troisième laboratoire pharmaceutique français, Ipsen , dont la rentabilité a été affectée par une dépréciation comptable en 2024, a annoncé jeudi anticiper une croissance des ventes supérieure à 5% pour 2025.
Le bénéfice net annuel a reculé de 46,3% à 347,3 millions d'euros, plombé par une "perte de valeur de 279 millions d'euros" liée au médicament Sohonos, source de complications pour le groupe, selon un communiqué.
Sohonos avait été acquis par Ipsen via le rachat début 2019 de la biotech canadienne Clementia, spécialisée dans les maladies rares. La pause de tous ses essais cliniques avait précipité les comptes annuels d'Ipsen dans le rouge pour 2019, le groupe ayant dû déprécier déjà 700 millions d'euros.
Ces déboires avaient entraîné le départ du directeur général de l'époque.
Finalement, la molécule a été approuvée en 2023 aux Etats-Unis dans un usage limité de la fibrodysplasie ossifiante progressive (FOP), une pathologie extrêmement invalidante, surnommée la maladie de l'homme de pierre.
Mais les ventes de Sohonos ne sont pas au niveau espéré, d'où la dépréciation comptable.
Cela mis à part, Ipsen affiche une progression de 8,7% de son chiffre d'affaires annuel à 3,4 milliards d'euros et un résultat opérationnel en hausse de 10,8% à 1,1 milliard d'euros.
Pour 2025, il vise une croissance des ventes supérieure à 5% à taux de change constant et une marge opérationnelle des activités supérieures à 30%.
Ces prévisions sont établies "sur la base d’une accélération de la croissance des ventes du portefeuille de médicaments hors Somatuline et de l'hypothèse d'un impact négatif attendu sur les ventes de Somatuline en raison de la concurrence accrue des génériques aux États-Unis et en Europe", précise le laboratoire.
Les ventes de l'anticancéreux Somatuline ont toutefois progressé de 5,6% l'an dernier, les génériques ayant rencontré des problèmes de production qui ont causé des difficultés d'approvisionnement.
Ipsen attend "quatre étapes réglementaires et cliniques clés" en 2025, avec notamment des premiers résultats d'efficacité de la neurotoxine de longue durée d'action (LANT pour "Long-Acting NeuroToxin") dans le domaine de l'esthétique.
Il s'agit d'un programme qu'Ipsen, déjà présent sur le marché de l'esthétique avec son produit phare Dysport (utilisé aussi en oncologie), a lancé depuis pratiquement une dizaine d'années.
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