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Pernod Ricard signe sa première ligne de crédit «sustainability-linked» pour 2,1 milliards d'euros
information fournie par AOF 05/05/2023 à 10:14

(AOF) - Pernod Ricard annonce la signature de sa première ligne de crédit indexée sur des indicateurs de développement durable (sustainability-linked loan) pour un montant de 2,1 milliards d’euros, venant refinancer par avance sa ligne de crédit existante arrivant à maturité en juin 2024. La ligne de crédit a été signée auprès de 22 banques, avec une échéance initiale en avril 2028 et une option d’extension de deux fois un an. Cette opération illustre la volonté de Pernod Ricard d'intégrer les facteurs de développement durable dans ses opérations et dans sa stratégie de financement.

Cette ligne de crédit lie ses conditions de financement à deux objectifs environnementaux.

Le premier est la réduction des émissions absolues de gaz à effet de serre des sites de production du groupe Pernod Ricard. (émissions dites de scopes 1 et 2)

Le second est la diminution de la consommation d'eau par unité d'alcool produite dans ses distilleries.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Numéro 2 mondial, derrière Diageo, des vins et spiritueux, né en 1975 de la fusion entre Pernod, fondé en 1805, et Ricard, en 1932 ;

- Activité de 10,7 MdsE, équilibrée entre l’Europe (29 % des ventes), les 2 Amérique (29 %) et l’Asie (41 %) et apportée à 63 % par les 13 marques stratégiques internationales, 18 % par les marques stratégiques locales, 6 % par les marques specialty et 5 % par les vins stratégiques ;

- Modèle d'affaires fondé sur une organisation décentralisée entre le siège, 6 sociétés de marques -The Absolut Company, Chivas Borthers, Martell-Mumm-Perrier-Jouët, Irish Distillers, Havana Club International, Pernod Ricard Winemakers- et 5 sociétés de marché en support des marques internationales et locales ;

- Capital détenu à 14,01 % (+ 20 % des droits de vote) par la famille fondatrice, devant les salariés (1,4 %), Alexandre Ricard, directeur général, présidant le conseil de 14 membres ;

- Structure financière très saine, l’activité générant un flux de trésorerie de 1,8 Md€, avec une dette nette de 8,7 Mds€, soit un ratio dette nette/EBITDA à 2,4 au 30 juin 2022.

Enjeux

- Plan stratégique « Transform & Accelerate » avec 4 accélérateurs -positionnement dédié pour chaque marque, services premium et luxes, innovation et accélération digitale ;

- Une mission de cultiver la magie des rapports humains en « préservant pour partager » avec pour ambition de conduire et influencer l’industrie via un modèle de croissance basé sur le digital et l’intelligence artificielle la « conviviality platform » : la collecte et analyse des données au service de l’offre, sur chaque marché du « bon produit au bon moment, au bon consommateur et au bon prix » ;

- Stratégie environnementale « S&R roadmap 2030 » en 4 piliers : la production circulaire avec 50% de réduction des émissions de CO2 d’ici à 2030 ; 100 % d’électricité renouvelable sur les sites de production et 100 % d’emballages recyclables ou compostables d’ici 2025 / préservation des terroirs via des programmes d’agriculture régénératrice, le soutien à + 10 000 agriculteurs et par projets de maintien de la biodiversité et de réutilisation des eaux / la valorisation de l’humain avec 0 écart de salaire Hommes / Femmes atteint en 2022 ; la consommation responsable, plus de 134 M personnes touchées par la campagne « buvez plus… d’eau ».

- Segment peu dépendant de la consommation des ménages, d'où montée en puissance dans les pays matures avec de fortes positions dans les alcools blancs, rhums et anisés (Ricard, n° 1 mondial), les whiskies et liqueurs (n° 2), les cognacs, brandies et amers (n° 3 ) ;

- Fort « pricing power » donnant visibilité aux bénéfices et préservation des marges.

Défis

- Forte saisonnalité : 2/3 de l'activité réalisés au premier semestre (juillet-décembre), 1/4 en décembre et sensibilité des bénéfices aux ventes en Asie et dans les Amériques ;

- Guerre Russie-Ukraine : arrêt des exportations vers la Russie ;

- Exercice record en 2021-22 avec plus de 10 mds € de chiffre d’affaires ;

- Mise en œuvre rapide de la transformation digitale et bons avantages concurrentiels pour l’atteinte des objectifs de moyen-terme 2023-2025

- Dividende 2021-2022 de 4,12€ (+32 %) et programme de rachat d’actions de 500 à 750 M€ sur 2022-2023

En savoir plus sur le secteur Agroalimentaire

Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide

Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.

L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.

Valeurs associées

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