Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Pékin fustige les méthodes de "voyou" employées par Washington
information fournie par Reuters 24/09/2018 à 11:41

    * Pékin publie un Livre blanc relayé par l'agence Chine
nouvelle
    * La Chine accuse les Etats-Unis d'intimidation
    * La sortie du livre blanc coïncide avec l'entrée en vigueur
de
taxes douanières

 (Actualisé avec précisions)
    par Se Young Lee et Min Zhang
    PÉKIN, 24 septembre (Reuters) - La Chine est disposée à
aplanir ses divergences commerciales avec les Etats-Unis mais
elle déplore les "méthodes de voyou" employées par Washington,
énonce un "livre blanc" dont le contenu est relayé lundi par
l'agence Chine nouvelle.
    Pékin a annoncé mardi dernier l'instauration à compter de ce
lundi à 04h01 GMT de nouveaux droits de douane sur 60 milliards
de dollars (51 milliards d'euros) d'importations américaines, en
réponse à la décision de Donald Trump de taxer à cette date 200
milliards de dollars d'importations chinoises.
    Le gouvernement chinois a présenté sa décision comme une
"réponse forcée à l'unilatéralisme et au protectionnisme des
Etats-Unis". La Chine a prévenu qu'elle relèverait ses tarifs
douaniers si Washington faisait de même.
    Dans la foulée de l'instauration de ces mesures, Pékin a
accusé les Etats-Unis de s'être engagés sur la voie du
"harcèlement commercial" et d'intimider les autres pays afin de
les soumettre à leur volonté.
    Ces considérations n'empêchent pas Pékin de souhaiter
rouvrir des négociations commerciales avec les Etats-Unis si ces
discussions sont fondées sur le respect mutuel et l'égalité, dit
Chine nouvelle en s'appuyant sur le livre blanc publié par le
Conseil d'Etat.
    Selon les précisions du ministère chinois des Finances
données la semaine dernière, les taxes chinoises instaurées
lundi vont de 5% à 10%, au lieu des taux de 5% à 25%
initialement envisagés, et s'appliquent comme prévu à 5.207
produits américains importés.
    Côté américain, les nouveaux droits de douane décidés par la
présidence Trump s'élèveront dans un premier temps à 10% pour
monter à 25% d'ici à la fin de l'année, ce qui devrait laisser
aux sociétés américaines qui s'approvisionnent en Chine le temps
de chercher des alternatives.
    
    TRUMP MENACE ENCORE
    Le président américain avait averti qu'en cas de riposte de
la Chine, il passerait à "la phase trois" et taxerait 267
milliards de dollars d'importations chinoises supplémentaires.
    Des droits de douane seraient alors prélevés sur la totalité
des importations chinoises. Le président américain avait déjà
évoqué début septembre ce chiffre de 267 milliards de dollars.
    Depuis début juillet, les Etats-Unis ont imposé en deux
étapes des droits de 25% sur 50 milliards de dollars de produits
chinois pour contraindre Pékin à modifier radicalement sa
politique en matière de commerce, de transferts de technologie
et de subventions aux industries de haute technologie. La Chine
avait déjà riposté en taxant le même montant d'importations
américaines.
    Alors qu'un responsable de la Maison blanche se montrait
vendredi optimiste quant à une sortie de conflit avec la Chine,
précisant toutefois qu'aucune date de reprise des négociations
n'avait été fixée, le Wall Street Journal rapportait que le
gouvernement chinois avait annulé la nouvelle série de
négociations prévue prochainement avec Washington. 
    Dans une note adressée à ses clients, le chef-économiste
d'ING pour l'Asie Rob Carnell juge que si les Etats-Unis ne font
pas un pas vers la Chine, il est peu probable que les autorités
de Pékin acceptent d'ouvrir de nouvelles négociations.
    "Cela donnerait une image de faiblesse, aux Etats-Unis et en
Chine", dit-il tout en estimant que les mesures chinoises de
soutien à l'économie suffiront dans l'immédiat pour limiter les
effets des droits de douane américains sur l'économie chinoise.
    "La fin de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la
Chine n'est pas pour demain."
    
    DES PERTURBATIONS OBSERVEES
    Selon Rob Carnell, les autorités chinoises attendent
peut-être de connaître le résultat des élections de mi-mandat
aux Etats-Unis en espérant qu'une issue favorable au camp
démocrate permettre d'apaiser les relations entre les deux
premières puissances économiques mondiales.
    Selon l'agence Bloomberg, le China Daily, la voix officielle
de Pékin en langue anglaise, s'est offert un encart publicitaire
de quatre pages dans le Des Moines Register, le plus lu des
quotidiens de l'Iowa, pour expliquer aux électeurs de cet Etat
l'impact des frictions commerciales sur les producteurs
américains de soja, un des produits visés par les sanctions
américaines déjà en place.
    Cette initiative est susceptible d'irriter la Donald Trump
qui soupçonne Pékin de viser l'électorat rural pour saper sa
présidence, ce que réfutent les autorités chinoises.
    Pour les consommateurs américains, les nouveaux droits de
douane risquent de renchérir les prix d'une vaste gamme de
produits chinois, allant des aspirateurs aux dispositifs
électroniques, modems et routeurs par exemple. 
    La Chine vise de son côté les importations de gaz naturel
liquéfié et certains types d'avions.
    Cette succession de mesures et de contre-mesures prolonge
l'incertitude qui règne sur les marchés financiers et incite de
nombreux économistes à mettre en garde contre les conséquences
de ces frictions commerciales.
    Aux Etats-Unis comme en Chine, certaines entreprises font
état de perturbations dans leurs activités, incitant certaines
d'entre elles à réexaminer leurs projets d'investissement.

 (Avec Yilei Sun et David Lawder; Jean Terzian et Nicolas Delame
pour le service français, édité par Véronique Tison)
 

Cette analyse a été élaborée par Reuters et diffusée par BOURSORAMA le 24/09/2018 à 11:41:07.

Agissant exclusivement en qualité de canal de diffusion, BOURSORAMA n'a participé en aucune manière à son élaboration ni exercé aucun pouvoir discrétionnaire quant à sa sélection. Les informations contenues dans cette analyse ont été retranscrites « en l'état », sans déclaration ni garantie d'aucune sorte. Les opinions ou estimations qui y sont exprimées sont celles de ses auteurs et ne sauraient refléter le point de vue de BOURSORAMA. Sous réserves des lois applicables, ni l'information contenue, ni les analyses qui y sont exprimées ne sauraient engager la responsabilité BOURSORAMA. Le contenu de l'analyse mis à disposition par BOURSORAMA est fourni uniquement à titre d'information et n'a pas de valeur contractuelle. Il constitue ainsi une simple aide à la décision dont l'utilisateur conserve l'absolue maîtrise.

BOURSORAMA est un établissement de crédit de droit français agréé par l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (« ACPR ») et par l'Autorité des Marchés Financiers (« AMF ») en qualité de Prestataire de services d'investissement et sous la surveillance prudentielle de la Banque Centrale Européenne (« BCE »).

Conformément à la réglementation en vigueur, BOURSORAMA établit et maintient opérationnelle une politique de gestion des conflits d'intérêts et met en place des mesures administratives et organisationnelles afin de prévenir, identifier et gérer les situations de conflits d'intérêts eu égard aux recommandations d'investissement diffusées. Ces règles contiennent notamment des dispositions relatives aux opérations financières personnelles afin de s'assurer que les collaborateurs de BOURSORAMA ne sont pas dans une situation de conflits d'intérêts lorsque Boursorama diffuse des recommandations d'investissement.

Le lecteur est informé que BOURSORAMA n'a aucun conflit d'intérêt pouvant affecter l'objectivité des analyses diffusées. A ce titre, le lecteur est informé qu'il n'existe pas de lien direct entre les analyses diffusées et les rémunérations variables des collaborateurs de BOURSORAMA. De même, il n'existe pas de liens financiers ou capitalistiques entre BOURSORAMA et les émetteurs concernés, en dehors des engagements contractuels pouvant régir la fourniture du service de diffusion.

Il est rappelé que les entités du groupe Société Générale, auquel appartient BOURSORAMA, peuvent procéder à des transactions sur les instruments financiers mentionnés dans cette analyse, détenir des participations dans les sociétés émettrices de ces instruments financiers, agir en tant que teneur de marché, conseiller, courtier, ou banquier de ces instruments, ou être représentées au conseil d'administration de ces sociétés. Ces circonstances ne peuvent en aucune manière affecter l'objectivité des analyses diffusées par BOURSORAMA.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.