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Pas de franchissement du Rubicon en Russie : quel impact sur les marchés ?
information fournie par TRIBUNE LIBRE 27/06/2023 à 16:22

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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par Gregor M.A. Hirt, Global CIO Multi Asset chez Allianz Global Investors


Au cours du week-end dernier, le président russe Poutine a vu son autorité contestée par le patron de Wagner, Evgeniy Prigozhin. Dans l'ensemble, la situation reste floue : d'une part, la probabilité d'une solution négociée avec l'Ukraine semble avoir augmenté, car un régime russe fragilisé devra se recentrer sur les questions intérieures et sera moins résistant à un conflit de longue durée. D'autre part, il existe un risque que Poutine estime qu'il a besoin d'une démonstration de force et qu'il ait donc recours à des actions encore plus brutales pour "marquer un point" en Ukraine.

Quel est l'impact sur les marchés financiers ? Il est certain que l'arrivée au pouvoir de Prigozhin et d'une bande de nationalistes russes de droite aux côtés de Poutine aurait fortement ébranlé les marchés.

Toutefois, les investisseurs sont devenus assez complaisants à l'égard de la situation et des risques potentiels du conflit ukrainien, qu'il s'agisse de l'approvisionnement en gaz pour l'hiver 2024 ou du manque de produits agricoles et de la production d'engrais au cours d'une année marquée par des températures record et le phénomène El Niño.

Compte tenu de l'environnement récent de très faible volatilité et des avertissements renouvelés des banques centrales la semaine dernière sur le fait que l'inflation de base était toujours supérieure à leurs objectifs, il se pourrait bien que nous commencions la semaine sur un ton nerveux : Les investisseurs analyseront l'impact de la mutinerie de Wagner, commenceront à anticiper les prochaines fissures dans le régime de Poutine et rééquilibreront leur analyse géopolitique. Dans un tel contexte, les valeurs refuges telles que l'or, le dollar américain et les bons du Trésor américain pourraient être gagnantes, tandis que les actifs plus risqués pourraient être mis sous pression.

Une hausse potentielle de la volatilité

À ce stade, nous recommandons de surveiller de plus près - plus que les mouvements du marché eux-mêmes - une hausse potentielle de la volatilité, qui, pour le S&P500, a atteint son niveau le plus bas depuis le début du mois de janvier 2020. Les faibles niveaux récents ont permis à davantage d'investisseurs à long terme - en particulier ceux qui prennent des risques - de revenir sur le marché. En outre, de nombreux fonds spéculatifs qui ont capitulé sur leurs positions courtes au cours des deux ou trois dernières semaines en achetant des positions record en actions pourraient être pris à contre-pied. Enfin, les investisseurs dynamiques qui sont devenus positifs à l'égard des actifs à risque pourraient être déstabilisés par une forte augmentation de la volatilité.

Le pétrole est une autre classe d'actifs à suivre de près. Le West Texas Intermediate a évolué autour de 70 USD le baril, principalement en raison des craintes de récession - qui ne se sont pas concrétisées pour l'instant - et du fait que la Russie a réussi à mettre plus de pétrole sur le marché que prévu.

Néanmoins, ce niveau ne satisfait pas l'Arabie Saoudite qui est intervenue massivement sur l'offre en retirant des volumes correspondant à l'ensemble de la destruction de la demande lors de la grande crise financière d'il y a 15 ans, tandis que les États-Unis devraient reconstituer leurs réserves stratégiques dans les mois à venir - à l'approche de la saison de la conduite automobile. Pour le pétrole, toute incertitude liée à la capacité de production de la Russie sera clairement un facteur de soutien.

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