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Pas d'inquiétude sur la hausse des taux-Requin (AFT)
information fournie par Reuters 17/06/2015 à 13:46


* Les prévisions budgétaires pas menacées pour l'instant * L'incertitude sur la Grèce pèse sur le spread * Compression des spreads et baisse des taux jugées possibles (Actualisé avec éléments supplémentaires et citations) PARIS, 17 juin (Reuters) - La violente hausse des taux des emprunts d'Etat récemment ne doit pas susciter d'inquiétude et les hypothèses de charge de la dette pour 2015 restent valables, a déclaré mercredi le directeur général de l'Agence France Trésor Anthony Requin. Le rendement de l'emprunt allemand à 10 ans, référence de la zone euro, est passé d'un plus bas historique de 0,05% mi-avril à un plus haut de 1,06% le 10 juin sur le marché secondaire DE10YT=TWEB , et celui de son équivalent français a grimpé d'un plus bas record de 0,33% à un plus haut de l'année à 1,40% FR10YT=TWEB . "Il n'y a pas lieu de s'inquiéter du mouvement de hausse des taux que nous venons de vivre, bien qu'il soit brutal", a dit Anthony Requin devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale. "Ce mouvement est plutôt sain" car "il matérialise le fait que les investisseurs ont écarté le scénario déflationniste sur la zone euro", a-t-il ajouté. Ces deux dernières semaines, un autre mouvement est intervenu, a souligné Anthony Requin, celui de la hausse de l'écart de taux (le "spread") entre la France et l'Allemagne, en raison de l'incertitude concernant la Grèce. "Je pense qu'on est en train d'assister à l'incorporation par les marchés d'une sorte de prime de risque liée à la possibilité d'un scénario extrême d'évolution du dossier grec et de l'appartenance de ce pays à la zone euro", a-t-il dit. Une "fuite vers la sécurité" s'est donc selon lui produite, au bénéfice des emprunts allemands. Selon ce même principe, "il n'est pas dit qu'un scénario extrême sur la Grèce se traduise nécessairement par une hausse des taux sur la dette française." Il est "possible", a-t-il ajouté, que la résolution de la crise grecque et les plus faibles émissions pendant l'été, alors même que la Banque centrale européenne poursuit son programme d'assouplissement quantitatif, entraînent une compression des spreads et une baisse des taux. LES HYPOTHÈSES DE TAUX ET DE CHARGE RESTENT VALABLES La hausse des taux ne remet pas en cause les prévisions budgétaires pour 2015, a assuré Anthony Requin, comme l'avait fait Bercy la semaine dernière. ID: Entre janvier et fin mai, le taux moyen des émissions d'obligations à 10 ans a été de 0,77% contre 1,31% pour 2014 et 4,15% sur 1998-2007, a-t-il dit. Et le taux moyen des émissions de dette de maturités supérieures à un an a été de 0,44%. Le programme de stabilité de la France retient une hypothèse de taux à 10 ans de 1,2% fin 2015 et un taux moyen de 0,85% cette année. L'économie de 1,2 milliard d'euros liée à la baisse des taux, identifiée dans les comptes de l'Etat entre le vote du budget 2015 et le programme de stabilité, "n'est pas remise en cause", a dit Anthony Requin. "L'hypothèse de taux reste prudente." Selon le ministère des Finances, le coût de la dette publique est attendu à 44,9 milliards d'euros cette année, soit 2,1 points de produit intérieur brut contre 2,2 points en 2014. "Quand bien même nous appliquerions une hausse des taux de 50 points de base entre maintenant et la fin de l'année, nous serions toujours en mesure de pouvoir tenir la charge de dette programmée dans le programme de stabilité pour 2015", a ajouté Anthony Requin. L'AFT a réalisé 62,3% du programme d'émissions à moyen et long terme pour 2015 (187 milliards d'euros), a-t-il dit, un niveau qui devrait passer à 67%-68% à l'issue de l'émission prévue ce jeudi. "Le programme d'émission de l'Etat se déroule sereinement, sans à coup, il ne subit pas de perturbation particulière liée aux évolutions des marchés financiers ou à la politique d'assouplissement quantitatif menée par la BCE", a-t-il ajouté. Depuis le début de l'année, l'Etat a émis en proportion plus de titres à 10 ans que l'an dernier (37% contre 27%), ainsi que de titres à 6-7 ans, moins de titres à 15 ans (12% contre 17%) et à 3-4 ans, autant de titres à 2, 5 et 30 ans et plus, et autant de titres indexés sur l'inflation, a-t-il précisé, des évolutions liées à la demande des investisseurs. Le taux d'intérêt moyen sur le stock de la dette de l'Etat est actuellement d'environ de 2,60%, a-t-il ajouté. (Jean-Baptiste Vey, édité par Dominique Rodriguez)

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