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Paris: tiré par les espoirs de paix en Ukraine, fait fi des indicateurs US mitigés
information fournie par Zonebourse 25/11/2025 à 17:55

Après avoir évolué toute la matinée autour de son point d'équilibre à 7960 points, la Bourse de Paris a nettement accéléré en seconde partie de séance. Au gong final, l'indice parisien s'arroge 0,83% à 8025 points, avec le soutien de Saint-Gobain (+4,2%), Stellantis (+3,5%) ou encore Société Générale (+2,7%).

Un même mouvement de hausse a entraîné les places européennes : le DAX s'arroge 0,9% devant Londres et l'Euro Stoxx50 (+0,8%).

Les marchés semblent réagir aux annonces de CBS et ABC qui ont rapporté de grosses avancées sur un plan de paix en 19 points présenté par les Etats-Unis et qui pourrait satisfaire Kiev et Moscou (une dizaine d'articles du premier plan en 28 points étaient jugés 'bloquants' par l'Ukraine).

La nouvelle a provoqué une chute du prix du Brent : le baril cède 2,1% autour de 62 USD, ainsi qu'une nette détente des taux : nos OAT à 10 ans effacent -4,5 points vers 3,405%, les Bunds -2,7 points vers 2,6700%, les BTP italiens -4,1 points vers 3,404%.

Wall Street ne semble pas très concernée par les rumeurs de possible cessez-le-feu en Ukraine, les indices US évoluent en ordre dispersé avec -0,3% sur le Nasdaq (plombé par les -6,5% de Nvidia, désormais en concurrence avec Google qui a développé de nouveaux outils de 'génération' pour l'IA), +0,2% sur le S&P500 et +0,7% sur le Dow Jones.
Le VIX se détend de -4% sous le seuil des 20.

Les investisseurs étaient suspendus à la publication d'une série d'indicateurs économiques de premier plan aux Etats-Unis.
À ce titre, le dernier chiffre publié à 16h témoigne d'une chute de la confiance des consommateurs de -6,8 points, vers 88,7, à son plus bas niveau depuis le mois d'avril, selon l'enquête mensuelle publiée mardi par le Conference Board.
Bonne surprise en revanche du côté des 'promesses de ventes' de logements : elles ont progressé de 1,9% aux Etats-Unis, là où les analystes tablaient sur une progression de seulement 0,5%.

Récemment, plusieurs responsables de la Réserve fédérale ont évoqué la nécessité d'une pause dans le cycle d'assouplissement de la politique monétaire, confirmant la plus grande prudence affichée par le président de l'institution lui-même, Jerome Powell, ce qui a contribué à faire reculer les marchés d'actions.

Publiés un peu plus tôt, à 14h30, les chiffres des ventes de détail aux Etats-Unis ont progressé de 0,2% en septembre par rapport au mois précédent, atteignant 733,3 milliards USD.
En excluant le secteur automobile (véhicules et équipements), les ventes de détail affichent une progression de 0,3% entre août et septembre.
Toujours selon le Département du Commerce, les ventes de détail américaines ont progressé de 4,3% en septembre par rapport au même mois de 2024, marquant ainsi un ralentissement par rapport à la croissance annuelle de 5% observée un mois plus tôt.
Enfin, toujours aux USA, les prix à la production sont ressortis conformes aux attentes en hausse de 0,3% en données totales en septembre par rapport au mois précédent, et de 0,1% en excluant l'alimentation, l'énergie et les services commerciaux.

La théorie des 'goldilocks', à savoir une croissance solide accompagnée d'une inflation maîtrisée et d'une baisse des taux, a eu un peu moins la cote ces derniers temps dans les notes des analystes, ayant cédé sa place à une conjonction moins porteuse, faite d'inquiétudes sur les valorisations boursières des géants technologiques et de craintes sur le marché de l'emploi américain.

Le retour de perspectives de croissance plus favorables, assorties d'une inflation plus modérée, pourrait contribuer à relancer l'appétit pour le risque à l'approche de l'exercice 2026 et pousser les investisseurs à renforcer leurs positions lorsque les actions reculent ('buy the dips'), une logique qui avait quelque peu disparu des marchés ces dernières semaines.

'Je continue d'acheter quand les cours baissent, car je pense que le marché a encore du potentiel pour monter', souligne ce matin Michael Brown, analyste marchés chez Pepperstone.
'En plus, la saisonnalité joue en ma faveur : historiquement, quand le S&P 500 a déjà gagné au moins 10% à la fin du 3e trimestre, il ne termine jamais à la fois novembre et décembre en baisse', rappelle le stratège.

Ce matin, les investisseurs avaient aussi pris connaissance de la stagnation du PIB de l'Allemagne au 3e trimestre 2025 par rapport au trimestre précédent. L'Office fédéral de la statistique (Destatis) a ainsi confirmé en seconde lecture son estimation initiale publiée le 30 octobre dernier.

'Des exportations faibles ont eu un effet freinant sur l'activité économique au 3e trimestre, tandis que la formation brute du capital fixe a légèrement augmenté', met en avant Ruth Brand, la présidente de Destatis.

Par ailleurs, la confiance des ménages français s'est légèrement repliée en novembre, au vu de l'indicateur synthétique de l'Insee qui cède un point à 89 et demeure bien au-dessous de sa moyenne de longue période (100 entre janvier 1987 et décembre 2024).

Cela n'affecte pas l'euro, qui rebondit de +0,3% vers 1,156 USD.

Dans l'actualité des sociétés tricolores, Dassault Aviation annonce la signature d'un partenariat stratégique avec cortAIx, l'accélérateur d'intelligence artificielle de Thales, pour développer une IA souveraine, maîtrisée et supervisée dédiée au combat aérien du futur.

Sanofi annonce que la Commission européenne a approuvé Dupixent pour traiter l'urticaire chronique spontanée (UCS) modérée à sévère chez des adultes et adolescents de 12 ans et plus, en faisant le premier médicament ciblé dans cette maladie dans l'UE depuis plus de dix ans.

Wendel indique avoir signé, le 24 novembre, l'accord d'acquisition d'une participation de contrôle dans Committed Advisors auprès de ses partners fondateurs, au terme des négociations exclusives annoncées le 24 octobre dernier.

Eutelsat annonce le lancement d'une augmentation de capital avec maintien du DPS d'un montant brut d'environ 670 millions d'euros, dans le cadre de sa levée de capitaux d'environ 1,5 MdEUR pour renforcer sa structure financière et financer son plan stratégique.

TotalEnergies annonce que sa filiale TotalEnergies EP Nigeria a finalisé la cession de sa participation non opérée de 12,5% dans le contrat de partage de production OML118. L'actif est repris par Shell Nigeria Exploration and Production Company (10%) et Nigerian Agip Exploration (2,5%) pour un montant total de 510 millions USD.
TotalEnergies a aussi annoncé la démobilisation de son terminal méthanier flottant (FSRU) du Havre, mis en service en 2022 à la demande des autorités pour renforcer la sécurité d'approvisionnement en gaz durant la crise provoquée par l'effondrement des importations russes.

Enfin, AXA IM Alts, filiale de BNP Paribas depuis le 1er juillet dernier, annonce avoir acquis, pour le compte de ses clients, une participation de 40% dans FiberPass, l'un des principaux opérateurs de fibre optique mutualisée (FTTH) en Espagne.

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