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Paris se tourne vers les start-ups pour les vélos partagés
information fournie par Reuters 27/06/2018 à 18:06

    * Une charte pour encadrer les activités des entreprises
    * La mairie prend ses distances avec les délégations de
service
    * Smovengo toujours loin de ses engagements

    PARIS, 27 juin (Reuters) - La mairie de Paris a signé
mercredi avec plusieurs entreprises de location de deux-roues en
libre-service une charte qui encadre leurs activités, à l'heure
où Smovengo peine à respecter ses engagements de déployer sa
flotte de vélos. 
    Les loueurs de vélos Mobike, Ofo, Donkey Republic, Pony
Bikes, OBike et Oribiky, ainsi que les loueurs de scooters Coup
et CityScoot se sont engagés à proposer un matériel de qualité,
à sensibiliser leurs utilisateurs à la sécurité routière et à
communiquer leurs données d'exploitation.
    De son côté, la ville "réaffirme son ambition" de créer des
places de stationnement supplémentaires pour les deux-roues.
    "Nous disons aux opérateurs privés qui viennent sur l’espace
public que ce dernier ne leur appartient pas. Nous ne les
laissons pas faire ce qu’ils veulent", a déclaré lors d'une
conférence de presse l'adjoint à l'urbanisme de la mairie de
Paris, Jean-Louis Missika.
    Anne Hidalgo fait ainsi un pas en direction des start-ups
dont les engins ont envahi les rues de Paris ces dernières
années. Des initiatives pas toujours heureuses, comme le
rappelle l'échec de la société hongkongaise Gobee.bike, qui a dû
quitter Paris en février suite à de trop nombreuses dégradations
sur son parc de vélos, laissant des centaines d'entre eux
encombrer les trottoirs de la capitale.
    Pour la maire de Paris, cela n'est cependant pas révélateur
d'un problème inhérent à ces solutions de mobilité, mais montre
au contraire l'importance de l'encadrement de ces pratiques.
"Gobee.bike est une entreprise qui a sans doute plus pensé au
jetable qu’au durable", a-t-elle déclaré.
    
    "PAS BESOIN DE LA MAIRIE"
    Cette "charte de bonne conduite" doit donc permettre
d'éviter ces situations à l'avenir, en imposant une qualité
minimum aux entreprises de location de vélos en libre-service.
    Mais ce texte marque également un changement de stratégie de
la part de Paris vis-à-vis de la location de vélos en
libre-service. La délégation de service public cède la place à
un encadrement plus ou moins strict des services privés.
    Un changement motivé par les déboires de la société
Smovengo, qui a remporté le marché du Vélib' l'année dernière et
qui peine à déployer ses stations. En mai, moins de 700 d'entre
elles étaient installées, alors que Smovengo en avait promis le
double pour le mois de mars.
    L'opérateur a présenté le 3 mai un plan qui projetait
notamment d'atteindre d'ici à fin juin au plus tard un périmètre
de 800 stations à 80% électrifiées.  
    En crise, l'entreprise a annoncé mardi la nomination d'un
nouveau président exécutif, Arnaud Marion, qui aura pour mission
de redresser la situation.
    "Vélib’ existe et on fera tout pour que Vélib’ s’en sorte",
a déclaré Anne Hidalgo, tout en avouant que "le moins que l’on
puisse dire, c’est que ça ne marche pas". La maire de Paris mise
donc sur les start-ups comme Mobike ou Cityscoot pour assurer
les besoins de mobilité des Parisiens.
    Mais la mairie veut montrer qu'elle saura rester stricte
pour éviter tout développement anarchique des services de
deux-roues en libre-service. 
    De leur côté, les entreprises signataires demandent qu'on
les laisse travailler.
    "Il faut faire attention à ne pas nous mettre des bâtons
dans les roues. On est des acteurs privés qui ne demandons rien,
qui s’autofinancent. Notre service marche et on n’a pas besoin
de la mairie de Paris", lance la directrice générale de Coup,
Maureen Houel. "On récupère même les clients d'Autolib'".
    Le service de location de voitures électriques proposé par
Vincent Bolloré  BOLL.PA  doit prendre fin le 31 juillet, après
le refus des communes où il était déployé d'éponger un déficit
de près de 300 millions d'euros.  

 (Samuel Kahn, édité par Yves Clarisse)
 

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