Paris a répondu aux injonctions de Bruxelles.
La France promet d’économiser 3,6 milliards d’euros supplémentaires pour réduire son déficit. Pendant ce temps, la Grande-Bretagne se refuse à payer une rallonge de cotisation à Bruxelles.
La nouvelle est tombée lundi après-midi : la France a répondu aux injonctions de la Commission européenne lui demandant de modifier son projet de budget pour 2015. Finalement, Paris a présenté des « mesures nouvelles » permettant de réduire le déficit de 3,6 milliards d’euros de plus que prévu.
La faiblesse des taux d’intérêt qui permet un allègement du coût de la dette ainsi que la lutte contre la fraude et l’optimisation fiscale ont permis, selon Bercy, de réaliser cet effort supplémentaire. Par conséquent, la réduction du déficit structurel devrait ressortir à plus de 0,5 point du PIB entre 2014 et 2015 selon Michel Sapin.
Dans une lettre adressée à Jirki Katainen, le vice-président de la Commission européenne, le ministre des finances a toutefois réitéré les deux objectifs de la politique budgétaire française pour 2015 : le pacte de responsabilité et de solidarité et l’effort de réduction des dépenses budgétaires de 21 milliards d’euros (en vue des 50 milliards d’ici 2017).
Dans le même temps, David Cameron a refusé de payer à la Commission la rallonge de 2 milliards d’euros demandée au Royaume-Uni au titre de la révision des contributions nationales. Les Pays-Bas devraient également payer 600 millions d’euros supplémentaires et l’Italie 300 millions… Si Londres n’est pas membre de la zone euro, nulle doute que cette addition salée présentée au gouvernement de sa Majesté risque de contribuer à renforcer un peu plus les sentiments eurosceptiques, déjà très forts en Grande-Bretagne.
J.G
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