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Paris frappera en Syrie en cas d'attaques chimiques "létales"
information fournie par Reuters 14/02/2018 à 18:09

    PARIS, 14 février (Reuters) - La France procédera à des 
frappes militaires contre des installations du régime syrien en 
cas de nouvelle attaque chimique "létale" avérée des forces de 
Bachar al Assad contre la population civile, a déclaré mercredi 
le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le 
Drian. 
    Emmanuel Macron a réaffirmé mardi soir sa "ligne rouge" sur 
l'utilisation d'armes chimiques - proscrites par les traités, 
a-t-il précisé - dans le conflit syrien, affirmant que la France 
frapperait en représailles "l'endroit d'où ces envois sont faits 
ou sont organisés".   
    Les Etats-Unis, "alarmés" par des informations faisant état 
de l'utilisation récente de bombes au chlore par les forces 
pro-syriennes dans la province d'Idlib, dans le nord-ouest de la 
Syrie  , exhortent leurs partenaires à faire pression 
sur le régime de Damas. 
    L'administration américaine avait ordonné des frappes contre 
une base aérienne syrienne en avril 2017 à la suite d'une 
attaque à l'arme chimique contre la localité syrienne de Khan 
Cheikhoun, qui avait fait 86 morts, dont des enfants.  
    La France, à l'initiative d'un "Partenariat international 
contre l'impunité d'utilisations d'armes chimiques", reste très 
prudente sur le sujet, soulignant la nécessité d'"un travail 
scientifique approfondi en laboratoire" pour attester d'un cas 
de recours à une arme chimique ou à une substance toxique. 
    "La France s'impose cette règle très stricte avant de 
prendre toute mesure", a rappelé mercredi la porte-parole du 
ministère des Affaires étrangères, Agnès Von Der Mühll. 
    Jean-Yves Le Drian a ajouté une autre restriction en 
précisant mercredi à l'Assemblée nationale que seules les 
attaques à "caractère létale" avérées feraient l'objet d'une 
réplique de la part de la France. 
    "Le président de la République a décidé deux mesures 
graves", a plaidé le ministre des Affaires étrangères. 
     
    LA PROBLÉMATIQUE DU CHLORE 
    "La première - elle a été confirmée hier - c'est de procéder 
à des frappes militaires contre des installations du régime s'il 
y avait un nouveau recours aux armes chimiques par les forces de 
Bachar al Assad dès lors que ces attaques présentent un 
caractère létal et que la responsabilité du régime est avérée", 
a-t-il dit. 
    "La deuxième, c'est de faire en sorte qu'en tout état de 
cause malgré les blocages sur la durée ces crimes ne soient pas 
impunis", a-t-il ajouté.  
    L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a fait 
état depuis le début du conflit de centaines de cas de 
suffocation, d'irritations des yeux et de la peau à la suite de 
l'utilisation présumée de bombes au chlore, arme interdite. 
    Le problème est que le chlore présente de nombreux usages 
légitimes. 
    "Le chlore, en tant que tel, ne figure pas parmi les 
substances prohibées par la convention sur l'interdiction de la 
mise au point, de la fabrication, du stockage et de l'emploi des 
armes chimiques et sur leur destruction", a dit la porte-parole 
du Quai d'Orsay. 
    "Cela ne préjuge pas néanmoins du fait que le chlore puisse 
constituer une arme chimique interdite par la convention dès 
lors qu'il est détourné de son usage pacifique et utilisé comme 
une arme chimique, notamment comme ce pourrait être le cas 
actuellement en Syrie, en tant qu'agent suffocant", a-t-elle 
ajouté. 
    Le gouvernement syrien a toujours nié avoir utilisé des 
armes chimiques dans le conflit, qui entre dans sa huitième 
année. 
    "Chaque jour, du chlore est utilisé dans la Ghouta 
orientale, chaque jour. Chaque jour, nous communiquons à notre 
ministère des Affaires étrangères des images de Syrie prouvant 
l'utilisation de chlore, et je suis choqué d'entendre mon 
gouvernement dire qu'il n'est pas certain que du chlore ait été 
utilisé", s'insurge un haut responsable humanitaire français. 
 
 (Sophie Louet avec John Irish et Marine Pennetier, édité par 
Yves Clarisse) 
 

1 commentaire

  • 14 février 19:25

    on va frapper avec quoi...nos petites mains


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