(AOF) - Orpea (- 2,66% à 1,86 euro)
Le numéro 1 européen de la prise en charge globale de la dépendance continue de reculer. Aux termes du plan de sauvegarde accélérée de la société, les actionnaires existants " seront massivement dilués par l'entrée au capital des créanciers non sécurisés ainsi que de nouveaux investisseurs ".
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points-clés
- Numéro 1 européen de la prise en charge globale de la dépendance avec plus de 90 000 lits et près de 1000 établissements dans 21 pays, créé en 1989 ;
- Chiffre d’affaires de 4,7 Mds€, réparti entre la France-Bénélux pour 60 %, l’Europe centrale pour 26 %, l’Europe de l’est pour 9 %, la péninsule ibérique et l’Amérique latine (Brésil, Chili et Uruguay) pour 5 % puis la Chine ;
- Remise en cause du modèle de création de valeur (croissance à l’international et forte détention, à 46 %, des actifs immobiliers d’exploitation) à la suite des critiques portées à l’encontre des soins aux résidents ;
- Bilan très tendu avec un levier (dette nette / EBITDA pre-IRFS 16) supérieur à 25x à fin 2022, exigeant une restructuration de la dette et des apports de fonds nouveaux par dettes garanties et augmentation de capital.
Enjeux
- Plan de refondation « Orpea change avec vous et pour vous » 2025 :
- association des parties prenantes à la refondation et amélioration des pratiques médicales,
- redressement des performances : 9% de croissance annuelle des revenus et marge opérationnelle de + 12 %,
- cessions d’actifs immobiliers (1 Md€ identifiés), restructuration ou cession dans les pays sans position attractive et restructuration financière ;
- Stratégie d’innovation et d’anticipation des prises en charge de toutes les fragilités;
Défis
- Impact de l’inflation fort sur les consommations alimentaires et d’énergie, les achats d’électricité en France n’étant pas couverts ;
- Mise en oeuvre du projet de restructuration financière dans le cadre de la procédure de sauvegarde accélérée ouverte le 24 mars 2023;
- Attitude des actionnaires et créanciers, la restructuration passant par la capitalisation des dettes non sécurisées détenues par ces derniers à hauteur de 3?8 Mds€ et par une augmentation de capital de 1,3 à 1,5 Md€ ;
- Intérêt de nombreux fonds : Mat Immo Beaune, Nextstone.
En savoir plus sur le secteur "pharmacie"
Perte de vitesse de la recherche européenne
La recherche européenne perd du terrain face à la recherche américaine et chinoise. En vingt ans, la part de l'Europe a chuté de 41 % à 31 % dans la R&D mondiale. La part de la Chine a, elle, bondi de 1 % à 8 %. Quant aux Etats-Unis, qui ont supplanté l'Europe, en 2001 ils ne consacraient que 2 milliards d'euros par an de plus que l'Europe à la R&D, alors que désormais cet écart atteint 25 milliards ! Certains experts accusent les autorités européennes de ne pas avoir déployé des politiques efficaces. Il aurait ainsi fallu mieux cibler le financement de la recherche pharmaceutique via le programme " Horizon 2020 ". La France n'arrive qu'en dix-huitième position dans le financement européen en dépit de la qualité de sa recherche. A contrario les Etats-Unis concentrent les financements sur Boston et quelques centres d'excellence.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer