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Orpea: le rapport d'expert de la CDC sous-estime la valeur du groupe (cabinet Ricol & Lasteyrie)
information fournie par AOF 08/06/2023 à 10:51

(AOF) - Le rapport de l’expert Sorgem « dit tout et son contraire » et comporte plusieurs « manquements ». C’est la conclusion de l’analyse du cabinet Ricol & Lasteyrie (R&L) sur le rapport produit par l’expert d'Orpea, à propos de sa valorisation. L’analyse du rapport a été commandée à R&L par un groupe de créanciers ayant refusé l’offre d'Orpea, le "Support Club", et diffusée par le concert d'actionnaires Concert'O. L’expert justifie la restructuration « qui spolie les actionnaires au profit de la CDC » estime ce dernier, qui souligne « un écart de valorisation très important ».

R&L relève que l'expert sollicité par la direction d'Orpea et qui a publié son rapport le 25 mai ne remet pas en cause l'évaluation d'Orpea à – 2,676 milliards d'euros sur laquelle repose le plan de restructuration proposé par le management, alors que cette valeur " est hautement critiquable et apparaît en contradiction avec certains principes élémentaire ". Elle est inférieure à la fois à la valeur nette comptable de l'entreprise (" proche de zéro après prise en compte des provisions jugées nécessaires par le management " ) et à la valeur de son immobilier seul, estimée par la société à 6,5 milliards d'euros.

Qui plus est la société " opère sur des marchés dynamiques à court, moyen et long terme " : elle présente " une forte croissance du chiffre d'affaires et des flux d'exploitation positifs sur toute la durée du plan ".

Cette valeur d'Orpea est " en contradiction avec les performances de l'entreprise, la valeur de son actif net comptable et de son immobilier ", affirme R&L : la valeur d'entreprise devrait à minima s'élever à 7,862 milliards d'euros, montant qui correspond à la valeur de l'immobilier en juste valeur (6,500 milliards d'euros) et à la valeur nette du goodwill acquis (1,362 milliard d'euros).

R&L ajoute que le cours de bourse d'Orpea a été écarté par l'expert, alors qu'il valorise pourtant toujours le groupe à un niveau " très supérieur à la valeur post restructuration " et ce " malgré plusieurs communiqués du management " : l'expert " ne l'explique pas et considère que c'est une anomalie du marché " alors que ce cours reflète " la possibilité pour les actionnaires actuels d'obtenir un traitement plus favorable que le plan de restructuration aujourd'hui proposé qui fait l'objet de contestations ".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points-clés

- Numéro 1 européen de la prise en charge globale de la dépendance avec plus de 90 000 lits et établissements dans 22 pays, créé en 1989 ;

- Chiffre d’affaires de 4,3 Mds€, réparti entre la France-Bénélux pour 60 %, l’Europe centrale pour 26 %, l’Europe de l’est pour 9 %, la péninsule ibérique et l’Amérique latine (Brésil, Chili et Uruguay) pour 5 % puis la Chine ;

- Remise en cause du modèle de création de valeur (croissance à l’international et forte détention, à 46 %, des actifs immobiliers d’exploitation) à la suite des critiques portées à l’encontre des soins aux résidents ;

- Capital éclaté (14,49 % pour le fonds de retraite canadien CPPIB et 5,04 % pour FFP de la famille Peugeot), Guillaume Pépy présidant du conseil de 14 administrateurs, Laurent Guillot étant directeur général ;

- Bilan très tendu avec un levier de la dette de 23 à fin 2022, exigeant une restructuration de la dette et des apports de fonds nouveaux par dettes garanties et augmentation de capital.

Enjeux

- Plan de refondation « Orpea change avec vous et pour vous » 2025 :

- association des parties prenantes à la refondation et amélioration des pratiques médicales,

- progression annuelle de 4% du nombre d’établissements, soit 1 173 sites et 96 806 lits,

- redressement des performances : 9% de croissance annuelle des revenus et marge opérationnelle de + 12 %,

- cessions d’actifs immobiliers (1 Md€ identifiés), restructuration ou cession dans les pays sans position attractive et restructuration financière ;

- Stratégie d’innovation et d’anticipation des prises en charge de la fragilité humaine :

- Open innovation avec 108 projets autour de la santé & soin, de la restauration & hospitalité, de la construction et des process,

- recherche universitaire avec près de 30 projets innovants ;

- Feuille de route environnementale 2023 :

- 100% des appels d’offres comprenant une évaluation RSE,

- 100% des fournisseurs signataires de la charte achats responsables,

- 100% des nouvelles constructions certifiées HQE,

- lancement d’un emprunt vert ;

- Réservoir de croissance apporté par les 26 000 lits en construction (3 000 lits ouverts en 2022).

Défis

- Impact de l’inflation fort sur les consommations alimentaires et d’énergie, les achats d’électricité en France n’étant pas couverts ;

- Après l’arrêt mi-janvier des discussions avec le consortium d’investisseurs français tiers mené par la Caisse des dépôts, maintien puis résultat des négociations avec le groupe de créanciers financiers détenant environ 50% de la dette non-sécurisée de la Société, soit 3,8 Mds€ ;

- Attitude des actionnaires et créanciers, la restructuration passant par la capitalisation des dettes non sécurisées détenues par ces derniers et par une augmentation de capital de 1,3 à 1,5 Mds€ ;

- Intérêt de nombreux fonds : Mat Immo Beaune, Nextstone ou KKR.

En savoir plus sur le secteur "pharmacie"

Perte de vitesse de la recherche européenne

La recherche européenne perd du terrain face à la recherche américaine et chinoise. En vingt ans, la part de l'Europe a chuté de 41 % à 31 % dans la R&D mondiale. La part de la Chine a, elle, bondi de 1 % à 8 %. Quant aux Etats-Unis, qui ont supplanté l'Europe, en 2001 ils ne consacraient que 2 milliards d'euros par an de plus que l'Europe à la R&D, alors que désormais cet écart atteint 25 milliards ! Certains experts accusent les autorités européennes de ne pas avoir déployé des politiques efficaces. Il aurait ainsi fallu mieux cibler le financement de la recherche pharmaceutique via le programme " Horizon 2020 ". La France n'arrive qu'en dix-huitième position dans le financement européen en dépit de la qualité de sa recherche. A contrario les Etats-Unis concentrent les financements sur Boston et quelques centres d'excellence.

Valeurs associées

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