
( AFP / LOIC VENANCE )
Le groupe d'Ehpad privés Orpea a dévoilé ce mardi 15 novembre un plan de transformation pour assainir sa situation financière, prévoyant notamment la mise en place d'une nouvelle politique de ressources humaines visant à "fidéliser" les collaborateurs et à améliorer la prise en charge des résidents.
Moins d'un an après la sortie du livre-enquête "Les Fossoyeurs" qui a mis Orpea dans la tourmente, le groupe d'Ehpad privés a dévoilé ce mardi 15 novembre un plan pour assainir sa situation financière qui menace son avenir. "Le groupe est exposé à un risque de manque de liquidité au cours du premier trimestre 2023", a prévenu Orpea dans un communiqué.
Le groupe démarre ce mardi des négociations avec ses créanciers dans le cadre d'une procédure de conciliation devant le tribunal de commerce de Nanterre afin de renégocier sa dette colossale de 9,5 milliards d'euros et de lever de l'argent frais. Il souhaite notamment convertir une partir de sa dette en capital. Orpea "s'attend à ce que, à l'issue de ces opérations, au moins 20% de son capital social soit détenu par des investisseurs institutionnels français à long terme", a-t-il indiqué sans donner de précision sur ces investisseurs.
"Orpea s'est éloigné de son coeur de métier"
Cette négociation doit permettre au groupe de retrouver la marge de manoeuvre nécessaire à la mise en place de son plan de transformation. Celui-ci prévoit notamment la mise en place d'une nouvelle politique de ressources humaines visant à "fidéliser" les collaborateurs (72.000 salariés dans le monde dont 26.000 en France) et à améliorer la prise en charge des résidents. Orpea compte également revoir sa stratégie en matière d'immobilier et se désengager de certains pays où il s'était récemment implanté. Il a identifié "un portefeuille d’actifs immobiliers estimé à plus d'un milliard d’euros, prêt à être cédé dès que les conditions de marché le permettront". Le groupe prévoit à terme de détenir en propre 20 à 25% du portefeuille, contre 47% à fin 2021.
"Orpea s'est éloigné de son coeur de métier, en privilégiant un développement international et immobilier trop rapide, au prix d’un endettement excessif et d’une situation financière très fragilisée", a commenté son nouveau directeur général Laurent Guillot, cité dans le communiqué.
Ce plan de transformation doit permettre au groupe de réaliser 9% de croissance annuelle de son chiffre d'affaires d'ici 2025 et une marge d'Ebitda supérieure à 20% en 2025 contre 17% aujourd'hui et 25% en 2021.
1 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer