(AOF) - Sur les 6 premiers mois de 2024, OPmobility a enregistré un résultat net part du groupe de 100 millions d’euros au premier semestre 2024, stable par rapport au premier semestre 2023, " après une augmentation des frais financiers à la suite de la hausse des taux d’intérêt ". Cette publication permet à l'action OPmobility de bondir de 9,6% à 10,05 euros, soit l'une des meilleures performances du SBF 120.
La marge opérationnelle a progressé de 12% à 234 millions d'euros, " portée par une activité plus soutenue au premier semestre 2024 par rapport au premier semestre 2023, ainsi qu'une gestion maîtrisée des coûts ", a précisé l'équipementier automobile. Elle a représenté 4,3% des revenus contre 4% au premier semestre 2024.
Le chiffre d'affaires économique s'est élevé à 5,939 milliards d'euros, en hausse de 2,1%. La progression a atteint 3,5% en organique. OPmobility a surperformé de 3,8 points la production automobile mondiale, " principalement tirée par une forte croissance aux États-Unis ".
Le conseil d'administration d'OPmobility a décidé la distribution d'un acompte sur dividende au titre de l'exercice 2024 d'un montant de 0,24 euro par action. Cet acompte sera détaché le 25 juillet 2024 et mis en paiement en numéraire le 29 juillet 2024.
OPmobility a confirmé ses objectifs pour l'année avec l'ambition de surperformer la production automobile mondiale et d'améliorer tous ses agrégats financiers (marge opérationnelle, résultat net part du groupe, cash-flow libre et dette nette) en 2024 par rapport à 2023.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points clés
- 27ème équipementier automobile de « rang 1 » né en 1946 numéro 1 mondial des pièces de carrosserie, des systèmes de carburant et de la modularisation ;
- Chiffre d’affaires de 9,5 Mds€ réalisé majoritairement en Europe (48 %), devant l’Amérique du nord (29 %), la Chine (12 %) et le reste de l’Asie (8 %) ;
- Modèle d'affaires « PO Way » : indépendance, capacité d'autofinancement, investissements de captation de la croissance des marchés, innovation, intégration des collaborateurs ;
- Capital contrôlé à 59,4 % par la famille fondatrice Burelle et accueillant l’état français (1,54 %), Laurent Brunelle étant président du conseil et Laurent Favre directeur général ;
- Bilan maîtrisé avec un ratio dette sur capitaux propres de 86 %, un effet de levier de 1,9 face à 2,3 Mds€ de liquidités et 289 M€ d’autofinancement libre.
Enjeux
- Stratégie 2030 « Driving a new generation of mobility » pour les 4 branches : - objectif financiers, relevés, de 11,5 Mds€ de revenus en 2025 et + 15 Mds€ en 2030,
- IES (intelligent exterior systems), n° 1 mondial des pare-chocs et hayons : renforcement des positions en Amérique du nord (12% d’ici 2025 vs 9,9 %) et en Chine (26%), ainsi que dans le secteur des véhicules électriques (30% vs 8 % des revenus),
- Lightning 1, nouvelle division éclairage : objectif de 1,5 Md€ de revenus en 2027, via une présence accrue en en Asie et en Amérique du Nord,
- HPBO, n° 1 mondial des modules blocs : croissance à 2 chiffres des ventes en Amérique du nord et Asie,
- CES, n° 1 mondial des réservoirs et systèmes de dépollutions : part de marché portée à 21 % en 2030 vs 21 % dans les systèmes à carburants et lancement d’une offre de solutions de stockage et gestion d’énergie électrique avec 1 Md€ de revenus en 2030,
- New Energies, nouvelle activité hydrogène de réservoirs et piles à combustible hydrogène : objectif de 300 M€ de revenus en 2025 et 3 Mds€ en 2030, avec part de marché de 25 % dans le stockage et 10 à 15 % dans les piles, via un investissement annuel de 100 M€,
- Stratégie d’innovation offensive fondée sur 47 centres de R&D, dopée par son écosystème d'innovation et ses investissements via les fonds APVentures et Aster ;
- Stratégie environnementale « Act for climate » de neutralité carbone des activités en 2025 et de toute la chaîne de valeur en 2050, via baisse de consommation d’énergie, éco-conception de pièces légères et plus aérodynamiques (5 à 17 % de ZEV dans les revenus 2025) et recyclage des déchets ;
- Lancement d’OP’n Soft, entité de solutions de logiciels embarqués regroupant les expertises du groupe (40 % de la valeur des nouveaux véhicules liée aux logiciels);
Défis
- Poursuite de la surperformance par rapport à un marché mondial en repli ;
- Dépendance encore forte des ventes à Volkswagen, Stellantis et Daimler ;
- Poursuite de la remontée de la rentabilité de l’activité éclairage ;
- Plan de transformation OMEGA en réponse à l’inflation, aux arrêts de production des clients et aux pénuries de semi-conducteurs ;
- Maîtrise des projets industriels en France, en Chine et aux Etats-Unis en réponse aux demandes en modules, systèmes de dépollution, réservoirs d’hydrogène et cockpits de véhicules électriques.
Des négociations avec les constructeurs
En moyenne, les équipementiers représentent entre 60 à 85 % du prix de revient de fabrication d'un véhicule. Selon la Fédération des industries des équipements pour véhicules (Fiev) les négociations sont très tendues avec les constructeurs concernant la répercussion de l'augmentation des coûts. Les hausses de prix portent à la fois sur les composants électroniques, les matières premières, telles que l'acier, le nickel, le lithium ou le palladium, l'énergie et les transports. Les équipementiers négocient principalement avec Stellantis et Renault pour mettre en place des indices permettant de répercuter les hausses. Ils parient aussi sur l'innovation, la différenciation, la montée en gamme et l'internationalisation.
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