OMV (hydrocarbures): bénéfice en hausse au 1T malgré le repli des cours

information fournie par Boursorama avec AFP •30/04/2024 à 16:47

Le groupe pétrolier et gazier autrichien OMV a vu son bénéfice net augmenter de 20% au premier trimestre, mais la baisse des prix du gaz sur fond de demande atone a affecté ses ventes et sa rentabilité.

( AFP / JOE KLAMAR )

L'entreprise a enregistré un bénéfice d'environ 468 millions d'euros sur la période de janvier à mars, contre 390 millions un an plus tôt, selon un communiqué publié mardi. Une hausse essentiellement liée à de moindres charges.

De fait, le bénéfice d'exploitation du groupe hors effets exceptionnels et de stocks (CSS), très observé par les analystes, a lui reculé de 29% à un peu moins de 1,5 milliard.

Le chiffre d'affaires suit la même courbe descendante et ressort à 8,2 milliards d'euros, contre quasiment 11 milliards il y a un an (-25%).

La division énergie a particulièrement souffert. Les prix du gaz se situent à leur niveau le plus bas "depuis le début de la guerre en Ukraine" qui les avaient fait bondir, selon le PDG d'OMV Alfred Stern, cité dans le communiqué.

L'hiver ayant été doux en Europe, "la demande des consommateurs a été faible" et "les stocks sont pleins".

L'activité chimie a pour sa part connu "un redressement", bien que "probablement temporaire". Outre "des variations favorables de stocks", OMV cite "la demande accrue" pour les produits de sa filiale Borealis, acteur majeur dans la production d'engrais, alors que les importations venues d'Asie et du Moyen-Orient ont été perturbées.

Les attaques des rebelles houthis contre des navires marchands en mer Rouge se sont multipliées et de nombreux armateurs ont préféré interrompre leur trafic. Par ailleurs, la sécheresse qui frappe le canal de Panama a fortement ralenti le transit des bateaux entre l'Asie et les Etats-Unis.

Intégré de la production à la distribution, détenu à 31,5% par l'État autrichien, le groupe a fortement réduit sa masse salariale ces dernières années, passant de 37.700 salariés dans le monde en 2010 à près de 20.600 en 2024.

Critiqué pour ses liens contractuels le liant au géant russe Gazprom jusqu'en 2040, OMV poursuit par ailleurs sa diversification.

Dans cette optique, il a récemment cédé au groupe français TotalEnergies sa participation au capital de l'opérateur gazier malaisien SapuraOMV pour 903 millions de dollars.