(AOF) - Novo Nordisk (+3,84% à 714,10 couronnes danoises) est en forme aujourd’hui à la bourse de Copenhague après des résultats record. Le groupe pharmaceutique, première capitalisation européenne depuis la rentrée après avoir ravi sa couronne à LVMH, affiche un bénéfice par action dilué àde13,71 couronnes (1,83 euro) sur les neuf premiers mois de l’année, en hausse de 49% sur un an. Le chiffre d’affaires a progressé de 33% sur un an à taux de change constants à 166,4 milliards de couronnes (22,29 milliards d’euros).
Novo Nordisk doit sa bonne fortune boursière à son médicament Wegovy contre l'obésité, qui a également comme propriété de réduire les risques de maladies cardiaques de 20%. Celui est un dérivé de l'antidiabétique, Ozempic, autre médicament vedette du groupe.
Les ventes 9 mois dans les domaines du diabète et de l'obésité ont bondi de 40 % à taux de change constants pour atteindre 153,8 milliards de couronnes, principalement portées par la croissance des ventes du GLP-1 contre le diabète, de 49 % à taux de change constants, et la croissance du domaine obésité, de 167% à taux de change constants à 30,4 milliards. Le Wegovy seul représente 21,73 milliards, en hausse de 492%.
Les ventes du domaine maladies rares ont diminué de 18 % à taux de change constants reflétant une réduction temporaire de la production manufacturière.
Le laboratoire pharmaceutique danois a confirmé le relèvement de ses perspectives annoncé mi octobre, avec pour l'année 2023 un chiffre d'affaires en hausse de 32 à 38% et un bénéfice d'exploitation en progression de 40 à 46%.
Malgré ces bons résultats, UBS reste cependant à Vendre avec un objectif de cours de 360 couronnes.
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Les biotechs mises à rude épreuve
Ces sociétés pâtissent d'un cycle économique beaucoup moins favorable, qui se traduit notamment par une baisse du financement par le capital-risque des start-up. Ces entreprises sont donc obligées de mener des plans de licenciement. A cela s'ajoute un cadre réglementaire bien plus contraint. D'abord, aux Etats-Unis, les mesures liées à l'Inflation Reduction Act (IRA) pourraient avoir un fort impact sur les marges des intervenants. En effet, à partir de 2026, le programme fédéral Medicare va pouvoir renégocier le prix des médicaments commercialisés depuis neuf ans (chimiques) ou 13 ans (biologiques), avec des rabais qui pourraient aller de 35 à 60 % pour les biotechs. De même, en Europe, avec la nouvelle réglementation du médicament présentée à Bruxelles en avril, la durée de protection d'un brevet va être réduite si le traitement innovant n'est pas commercialisé dans tous les pays-membres sous deux ans.
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