Un semestre mouvementé, mais positif
Après une année 2024 difficile, la tendance s’est inversée pour l’indice Euronext Growth, qui enregistre une hausse de +7,2 % au premier semestre 2025. A l’instar des small caps, les plus grosses valeurs signent un bon début d’année : le CAC Mid & Small progresse de +9,3 %, tandis que le CAC 40 s’apprécie de +3,9 %. Au cours du S1, les sociétés de l’indice Euronext Growth Paris ont levé 115,5 M€ via des augmentations de capital (maintien du DPS et placement privé). Parallèlement, quinze retraits de cote ont eu lieu, illustrant l’importante dichotomie du marché entre les sorties « par le haut » d’un côté (OPA, OPR) et les liquidations judiciaires de l’autre. Ces sorties ont été partiellement compensées par un nombre de transferts en forte hausse (5 au S1 et 4 déjà annoncés pour le S2 vs 3 sur l’ensemble de l’année 2024).
Une reprise encore en construction, mais prometteuse
Le premier semestre 2025 aura été marqué par un beau rebond sur le marché des small caps, après six années compliquées. Alors que l’indice Euronext Growth termine la période en hausse de +7,2 %, certaines valeurs affichent des trajectoires exceptionnelles. Les IPO récentes, telles que STIF ou Odyssée Technologies, illustrent la capacité de projets sérieux à attirer les investisseurs et à délivrer des plans d’affaires réalistes. Le marché primaire reste toutefois timide, avec une seule introduction en Bourse annoncée au premier semestre, et des levées de fonds concentrées sur des montants modestes, sauf pour les bitcoin Treasury Companies. Le segment reste ainsi à la croisée des chemins, tiraillé entre une normalisation progressive des conditions de marché et une visibilité encore fragile sur la dynamique macroéconomique. Plusieurs éléments nous permettent cependant d’afficher de la confiance pour la poursuite d’une tendance positive au S2.
Premièrement, la détente progressive des taux directeurs de la BCE constitue un soutien structurel pour les small caps. Ensuite, les flux de collecte, supportés par les initiatives de place en arrière plan (fonds de 500 M€ de la CDC) commencent lentement mais sûrement à se redresser sur la classe d’actifs. Cette dernière est encore composée d’un nombre anormalement haut de valeurs très décotées, en plus d’afficher elle-même un niveau de valorisation anormalement faible par rapport à son historique et à ses pairs de capitalisations supérieures. Enfin, les grands narratifs et thèmes qui ont émergé ces dernières années (transition écologique, IA) ainsi que ces derniers mois (défense, souveraineté) pourraient aussi être d’importants catalyseurs à la revalorisation de notre univers, composé d’une myriade d’acteurs favorablement exposés.
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