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Nord Stream 2 determiné à achever son gazoduc européen malgé les sanctions US
information fournie par Reuters 21/12/2019 à 16:43

 (Actualisé avec réactions de Nord Stream et de l'Allemagne,
contexte)
    par Maria Grabar, Vladimir Soldatkin et Andrey Kuzmin
    WASHINGTON, 21 décembre (Reuters) - Le groupe pilotant le
projet de gazoduc Nord Stream 2, censé acheminer du gaz naturel
russe vers l'Allemagne, s'est dit déterminé samedi à achever les
travaux aussi vite que possible malgré la décision d'un
sous-traitant de suspendre ses activités de crainte d'encourir
des sanctions américaines.
    Le président Donald Trump a signé vendredi un décret,
présenté en mai dernier par des sénateurs républicains et
démocrates, qui demande à l'administration américaine
d'identifier sous 60 jours les compagnies travaillant sur le
projet Nord Stream 2 afin de déclencher les sanctions.
    Washington, qui s'efforce de vendre davantage de gaz naturel
liquéfié (GNL) à des pays européens, estime que Nord Stream 2
rendra l'Europe trop dépendante des livraisons de la Russie.
    Gazprom  GAZP.MM , le géant gazier détenu par l'Etat russe
et principal promoteur de Nord Stream 2, fournit déjà un tiers
des besoins européens en matière de gaz. L'entreprise n'a pas
voulu commenter les développements de la situation.
    Les allemands Uniper  UN01.DE  et Wintershall, filiale de
BASF  BASFn.DE , l'anglo-néerlandais Royal Dutch Shell  RDSa.L ,
l'autrichien OMV  OMVV.VI  et le français Engie  ENGIE.PA  sont
les principaux partenaires de Gazprom au sein de Nord Stream 2.
    En passant par le fond de la mer Baltique, ce gazoduc
permettra à Russie de fournir l'Allemagne sans passer par
l'Ukraine, ce que critiquent certains opposants au projet,
estimant que le pays serait alors privé d'importants de transit.
    Ceci étant dit, de manière séparée, la Russie et l'Ukraine
ont annoncé dans la matinée un nouvel accord de transit gazier
sur cinq ans, prévoyant notamment pour Kiev un paiement de 2,9
milliards de dollars (2,6 milliards d'euros).
    Cet accord est une avancée majeure dans la normalisation des
rapports entre les deux pays, crispées par cinq années de
conflit dans le Donbass, région située dans l'est de l'Ukraine,
et par l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014.
 
    
    DOUTES SUR LE CALENDRIER
    Nord Stream 2 devait normalement être opérationnel au cours
du premier semestre 2020 mais ce calendrier est susceptible
d'être remis en cause par la décision de la compagnie
suisso-néerlandaise Allseas, redoutant les sanctions
américaines, de suspendre ses travaux de pose des tuyaux.
    "En prévision de l'instauration du National Defense
Authorization Act (NDAA), Allseas a suspendu ses activités de
pose de Nord Stream 2", dit la société dans un communiqué daté
du 21 décembre que Reuters a pu consulter quelques minutes avant
que Donald Trump promulgue la loi.
    "Allseas procédera en conformité avec la disposition de
retrait progressif prévue par la législation, et attend des
autorités américaines compétentes des instructions comprenant
les clarifications réglementaires, techniques et
environnementales nécessaires", ajoute-t-elle.
    Le ministre des Finances allemand Olaf Scholz a dit que
Berlin "rejetait fermement" les sanctions américaines, tout en
ajoutant qu'il n'y aurait pas de mesures de rétorsion.
    Les coûts de Nord Stream 2 sont estimés à 11 milliards
d'euros.
    "Compléter le projet est essentiel pour la sécurité
d'approvisionnement de l'Europe. Ensemble, avec les entreprises
qui soutiennent le projet, nous allons nous efforcer de finir le
gazoduc aussi vite que possible", a de son côté dit Nord Stream,
sans fournir de détails.
    L'Allemagne dit vouloir favoriser la diminution de la part
de son énergie provenant du charbon et du nucléaire. Le gaz qui
serait acheminé depuis la Russie assurerait à la première
économie d'Europe une source d'énergie moins chère que le GNL
acheté aux Etats-Unis ou dans d'autres pays.

 (Avec la contribution de Timothy Gardner à Washington et de
Paul Carrel à Berlin, version française Jean Terzian et Benoît
Van Overstraeten)
 

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1 commentaire

  • 23 décembre 14:40

    Notre gaz, on l'importe par voie maritime avec des méthaniers (gaz naturel liquéfié) et terminaux méthaniers. On va le chercher où l'on veut, car il existe des terminaux de liquéfaction partout dans le monde ! Et surtout, avec nos centrales nucléaires, on en a beaucoup moins besoin que les allemands qui se sont tirés une balle dans le pied en renonçant au nucléaire. Que les verdâtres allemands, se débrouillent avec la dépendance russe et les taxes US !


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