(AOF) - La Banque centrale européenne devrait continuer d’assouplir sa politique monétaire au second semestre du fait de l’impact sur l’inflation des droits de douane américains, a indiqué Nomura lors de la présentation des perspectives économiques pour le second semestre. Andrzej Szczepaniak, executive director of European Economics de la banque japonaise anticipe deux nouvelles baisses des taux de 25 points de base, une en septembre et une en décembre. Le marché anticipe, lui, une seule nouvelle baisse des taux.
La BCE ayant abaissé son taux de dépôt à 2% la semaine dernière, celui-ci terminerait l'année à 1,5%. Elle avait surpris par son ton hawkish, soulignant en particulier qu'elle était " proche de terminer un cycle de gestion de chocs : Covid, Ukraine, inflation… ".
Andrzej Szczepaniak souligne que dans les 3 scénarios de droits de douane évoqués par la BCE, à savoir 10% en hypothèse de base, un scénario de désescalade et un scénario d'escalade, " l'inflation ne réagit pas " malgré l'impact significatif sur la croissance. Or pour le spécialiste, l'inflation sera finalement plus faible qu'attendu par l'institution de Francfort. L'inflation harmonisée est anticipée par la BCE à 2% dans tous les cas de figure en 2025 et entre 1,5% et 1,7% en 2026. " Quand elle constatera que l'inflation est plus faible, elle devra baisser les taux ", explique l'économiste.
Selon Andrzej Szczepaniak, la politique commerciale de Donald Trump aura des conséquences stagflationnistes au niveau mondial à moyen terme. Selon lui, elle modifie les chaînes de valeur, ce qui se traduira par une moindre efficacité et une hausse des prix, débouchant sur une croissance plus faible.
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