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Nissan-Le pdt de Renault auditionne un nombre resserré de candidats
information fournie par Reuters 02/10/2019 à 21:34

 (Actualisé avec détails sur la carrière d'Ashwani Gupta)
    par Norihiko Shirouzu
    TOKYO, 2 octobre (Reuters) - La course à la tête de Nissan
 7201.T  s'est resserrée d'un cran autour de trois vétérans de
Renault-Nissan, auditionnés par le président de Renault
 RENA.PA  à la veille du 4e conseil opérationnel de l'alliance
au Technocentre, à l'ouest de Paris, ont dit à Reuters des
sources proches du dossier.
    Le président du constructeur automobile français
Jean-Dominique Senard, un des membres du comité des nominations
de Nissan, s'est entretenu avec des postulants au poste de
directeur général du groupe japonais de visu ou via
vidéo-conférence, ont ajouté les sources.
    Deux des principaux candidats désormais en lice sont des
vétérans de Nissan - le directeur général en exercice Yasuhiro
Yamauchi et l'ancien patron de Nissan pour la Chine, Jun Seki.
Selon les sources, ils font figure de favoris mais Nissan et
Renault ont également maintenu le dialogue avec Ashwani Gupta,
un vétéran du groupe au losange et de l'alliance, ainsi qu'avec
un possible candidat externe.
    Né en Inde, Ashwani Gupta, 49 ans, a rejoint Renault en
2006, travaillé pour Renault-Nissan entre 2008 et 2011, puis
spécifiquement pour Nissan pendant quatre ans en tant que
directeur du programme global de la marque Datsun. 
    Il est ensuite revenu chez Renault en 2014 en tant que
vice-président de la division des véhicules utilitaires du
constructeur français. A partir de 2017, il a occupé la même
fonction à l'échelle de l'alliance puis été nommé en avril
dernier directeur général délégué de Mitsubishi  7211.T ,
troisième partenaire de l'alliance.
    Le soutien de Renault est central pour tout candidat à la
succession d'Hiroto Saikawa, qui a démissionné mi-septembre
après avoir admis avoir bénéficié de primes indues, tout comme
l'est le feu vert du ministère japonais de l'Economie alors que
l'alliance est souvent jugée au Japon déséquilibrée en faveur du
partenaire français.
    Renault et Nissan ont tous deux refusé de faire un
commentaire.
    Selon les sources, parmi les sujets abordés par
Jean-Dominique Senard lors des discussions figure la capacité et
la volonté du futur DG de défendre le niveau de dividende versé
par Nissan. Celui-ci a été fortement réduit sur l'exercice clos
fin mars dernier à la suite de la chute de 45% du bénéfice
opérationnel de Nissan, amputant en retour les résultats du
groupe au losange.
        
    UN CHOIX STRATÉGIQUE
    Selon une des sources proches du dossier, Yasuhiro Yamauchi
est ressorti tout sourire de son entrevue avec Jean-Dominique
Senard. Quant à Jun Seki, qui a également  rencontré le
président de Renault près de Paris, il a dit à ses collègues
avoir "passé un très bon moment", selon un message que Reuters a
pu voir.
    Yasuhiro Yamauchi, particulièrement attaché à la discipline
sur les coûts, a gravi les échelons durant les années Ghosn et
il est soutenu par les managers les plus âgés, ont indiqué des
sources au fait des discussions internes.
    Jun Seki, est soutenu de son côté par une génération plus
jeune qui incarne mieux à ses yeux le nouvel élan dont le groupe
a besoin. En charge actuellement du redressement de Nissan, il
travaille sur une restructuration plus drastique dont l'annonce
pourrait intervenir début novembre.
    Le choix du nouveau directeur général de Nissan est
stratégique pour le partenariat franco-japonais qui a fêté cette
année ses 20 ans, mais que la chute du fondateur Carlos Ghosn a
fortement ébranlé. Le futur patron de Nissan optera, soit pour
un approfondissement de l'alliance, soit pour une plus grande
indépendance de la partie japonaise de l'édifice.
    La question du choix d'un recrutement interne ou externe
revient aussi régulièrement sur la table. La première option a
pour avantage de fournir un opérationnel, bon connaisseur du
groupe et prêt à l'action, tandis que la seconde privilégierait
un regard neuf pour donner au deuxième constructeur nippon, et à
son partenariat avec Renault, un nouveau départ.
    "Nous voulons que le conseil d'administration (de Nissan)
choisisse un leader en mesure de restaurer l'activité de Nissan
et de nous libérer de la politique avec laquelle nous avons été
contraints de composer", a dit une des sources.
    Après une ère Ghosn marquée par la conjugaison d'un contrôle
étroit sur les coûts et des objectifs d'expansion très
ambitieux, le prochain directeur général de Nissan devra
s'atteler à la difficile restructuration qui attend le groupe
japonais. Et ce à une période où l'industrie automobile est
confrontée à de délicates décisions d'investissement, notamment
pour répondre à la demande en véhicules électriques en Chine et
en Europe.

 (Avec Gilles Guillaume à Paris, édité par Jean-Michel Bélot)
 

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