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Nissan: Le conseil d'administration met fin aux négociations de fusion avec Honda - source
information fournie par Reuters 05/02/2025 à 12:15

Nissan et Honda pourraient mettre fin aux discussions sur leur rapprochement-presse

Nissan et Honda pourraient mettre fin aux discussions sur leur rapprochement-presse

par Daniel Leussink et Maki Shiraki

Le conseil d'administration du constructeur automobile japonais Nissan a décidé d'abandonner les négociations sur une possible fusion avec Honda, a-t-on appris mercredi d'une source au fait des discussions, confirmant une information du quotidien économique Nikkei.

Le constructeur nippon met ainsi fin à un rapprochement qui aurait pu donner naissance au troisième groupe automobile mondial, ce qui soulève des interrogations quant à ses perspectives.

Nissan et Honda avaient annoncé en décembre la signature d'un protocole d'accord en vue d'une fusion d'ici 2026.

L'action Nissan reculait de plus de 4% avant que la Bourse de Tokyo ne suspende les transactions, tandis que celle de Honda a progressé de plus de 8% mercredi, signe du soulagement apparent des investisseurs face à l'abandon du projet.

Une source au fait de la question avait déclaré mercredi à Reuters que Nissan pourrait mettre fin aux pourparlers et que le conseil d'administration de Nissan devrait se réunir pour décider d'un plan d'action.

Les discussions en vue d'une fusion ont été compliquées par des désaccords entre les deux groupes, ont ajouté deux sources, qui ont toutes deux refusé d'être identifiées parce qu'elles se sont pas autorisées à parler aux médias.

Une d'entre elles a dit à Reuters que Honda avait proposé à son rival l'hypothèse de devenir une filiale, ce qui n'a pas été bien accueilli par Nissan car cela s'éloignerait de l'esprit des discussions, initialement conçues comme une fusion entre égaux.

Nissan et Honda ont déclaré séparément que l'information du quotidien Nikkei n'était pas basée sur des annonces faites par les entreprises et qu'elles avaient l'intention de finaliser une orientation d'ici la mi-février et de l'annoncer à ce moment-là.

Nissan et Honda avaient initialement déclaré qu'ils prévoyaient de décider de l'orientation de l'intégration d'ici la fin du mois de janvier, mais cette date a été repoussée à la mi-février.

Un éventuel échec des négociations soulève de nouvelles questions quant à la capacité de Nissan à surmonter ses difficultés sans aide extérieure, alors que le groupe japonais a un plan de restructuration en cours visant à supprimer 9.000 emplois et 20% de sa capacité mondiale.

"Les investisseurs pourraient s'inquiéter de l'avenir de Nissan (et) de son redressement", a déclaré Vincent Sun, analyste chez Morningstar.

PERTURBATIONS

Les négociations entre les deux groupes japonais ont coïncidé avec les perturbations causées par les menaces de tarifs douaniers du président américain Donald Trump. Des droits de douane à l'encontre du Mexique feraient plus de dégâts à Nissan qu'à Honda ou Toyota, estiment les analystes.

Honda, dont la valeur de marché est près de cinq fois supérieure à celle de Nissan, s'inquiète également de plus en plus des progrès de son rival dans son plan de redressement, a déclaré l'autre source.

"La nouvelle selon laquelle Nissan ne voulait pas être une filiale de Honda semble souligner que le contrôle était une question litigieuse", souligne Christopher Richter, analyste chez le courtier CLSA.

Nissan a été plus durement touché que d'autres constructeurs automobiles par la transition vers les véhicules électriques, ne s'étant jamais complètement remis de plusieurs années de crise déclenchées par l'arrestation et l'éviction de l'ancien patron Carlos Ghosn en 2018.

Le constructeur automobile français Renault, partenaire de longue date de Nissan dont il détient 36%, avait déclaré qu'il serait en principe ouvert à la fusion avec Honda.

Contacté par Reuters, le groupe a refusé de commenter mercredi l'éventuelle fin des négociations entre Nissan et Honda.

Selon une source au fait de la question, des dirigeants de Renault se sont rendus la semaine dernière au Japon afin de rencontrer leurs homologues de Nissan dans le cadre de démarches destinées à optimiser la valeur de la participation du constructeur français au capital de son partenaire japonais avant la fusion potentielle de ce dernier avec Honda.

Des sources ont par ailleurs déclaré à Reuters le mois dernier que Mitsubishi Motors, le plus petit partenaire de Nissan au sein de l'alliance avec Renault, pourrait ne pas participer à la fusion après l'avoir envisagé.

(Reportage Maki Shiraki et Daniel Leussink, avec la contribution de Rocky Swift et Gilles Guillaume à Paris, rédigé par David Dolan et Chang-Ran Kim; version française Camille Raynaud et Diana Mandiá, édité par Kate Entringer et Augustin Turpin)

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2 commentaires

  • 05 février 12:37

    Renault peut encore refourguer le canard boiteux Nissan à Foxconn à un bon prix avant que Nissan refasse faillite !


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