Avant l'OPA, l'Etat détenait 84% d'EDF.

L'Etat détient "à la clôture provisoire de l’offre" 95,82% du capital et 96,53% des droits de vote ( AFP / ALAIN JOCARD )
Le ministère de l'Economie s'est félicité mercredi 8 février du "succès" de l'OPA de l'Etat français sur EDF, même si la clôture de l'opération reste suspendue à une décision de justice. L'Etat détient "à la clôture provisoire de l’offre" 95,82% du capital et 96,53% des droits de vote, a indiqué Bercy dans un communiqué.
"Ce résultat rend possible la mise en œuvre d’un retrait obligatoire", ajoute le ministère, qui attend toutefois une décision de la cour d'appel de Paris, saisie d'un recours en annulation par des actionnaires salariés mécontents du prix de rachat de 12 euros par action fixé par l'Etat, qu'ils jugent trop bas.
Plus tôt dans la journée, l'Autorité des marchés financiers (AMF) avait déjà indiqué que l'Etat possédait près de 96% du capital de l'énergéticien à la clôture de l'OPA simplifiée.
4% en suspens
L'autorité avait annoncé le 25 janvier qu'elle allait clôturer provisoirement l'OPA le 3 février, Bercy s'étant engagé à ne pas boucler l'opération avant la décision de la cour d'appel de Paris, qui a prévu une audience le 23 mars et doit rendre sa décision au plus tard le 2 mai.
Si l'arrêt de la cour d'appel confirme que l'OPA est conforme, l'Etat pourra renationaliser EDF en rachetant les 4% d'actions restantes. Le rachat complet, chiffré à 9,7 milliards d'euros, est stratégique pour l'Etat, qui souhaite libérer EDF de la Bourse pour lui permettre de relancer plus facilement le nucléaire en France en construisant entre six et quatorze nouveaux réacteurs dans les prochaines décennies.
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