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Montant record et qualité en baisse pour les obligations d'entreprise-OCDE
information fournie par Reuters 18/02/2020 à 11:00

    PARIS, 18 février (Reuters) - Les émissions d'obligations
d'entreprise ont retrouvé leur plus haut niveau historique en
2019 mais cette hausse s'est accompagnée d'une dégradation de
leur qualité et donc d'une augmentation des risques potentiels
en cas de retournement conjoncturel, estime l'OCDE dans une
étude publiée mardi. 
    Les entreprises non-financières ont émis l'an dernier un
total de 2.100 milliards de dollars (1.940 milliards d'euros)
d'obligations, un niveau équivalent au record de 2016 et qui
marque "une inversion de tendance nette après la baisse des
émissions de dette d'entreprise de 2018", précise l'Organisation
pour la coopération et le développement économiques.
    Cette hausse, après un recul marqué au deuxième semestre
2018 en réaction à des relèvements de taux d'intérêt directeurs
et à la montée des craintes de ralentissement économique,
s'explique par le changement de discours des grandes banques
centrales  début 2019 en faveur de politiques plus
accommodantes, explique l'étude.
    L'encours global de la dette obligataire des entreprises
non-financières atteignait fin 2019 un niveau sans précédent de
13.500 milliards de dollars, précise-t-elle, soit plus de deux
fois son niveau de la fin 2008.
    Parallèlement au rebond des montants émis, l'OCDE note une
poursuite de la dégradation de la qualité globale des
obligations d'entreprise. Elle explique ainsi que les titres
notés en dessous de la catégorie "investment grade"
représentaient l'an dernier 25% des émissions contre environ 20%
sur les années précédentes depuis 2010. 
    La part des titres notés BBB, la tranche la plus basse de la
catégorie d'investissement, a en outre atteint 51% de l'ensemble
des émissions, contre 39% seulement sur 2000-2007.
    Cette tendance, estiment les auteurs de l'étude, implique le
risque de voir les taux de défaut dépasser leurs niveaux
historiques en cas de retournement du cycle du crédit. 
    Ils notent aussi un allongement des maturités (près de 13
ans à l'émission en moyenne contre 9,4 ans au début des années
2000) et une sensibilité accrue à l'évolution des taux
d'intérêt. 
    Sans y voir un risque imminent, l'OCDE conclut que "la
qualité et la dynamique des marchés d'obligations d'entreprise
sont devenues un facteur à prendre en compte dans les différents
scénarios sur lesquels se fondent les politiques monétaires". 

 (Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)
 

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