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Mirabaud AM: "l'économie européenne se porte moins bien que l'économie américaine"
information fournie par AOF 23/10/2024 à 15:20

(AOF) - "Si l’assouplissement des politiques monétaires et les baisses des taux ont déjà débuté dans les économies des pays développés, force est de constater que l’Europe, les États-Unis et le Royaume-Uni ne partent pas du même point. Chaque banque centrale se situe à un stade différent de la trajectoire des baisses des taux qu’elle considère comme adaptée à sa situation. Par ailleurs, les mandats qui leur sont dévolus jouent également un rôle dans l’assouplissement des politiques monétaires", explique Andrew Lake, responsable de la gestion obligataire chez Mirabaud Asset Management.

Aux États-Unis, malgré l'incertitude qui règne avant chaque réunion de la Réserve fédérale (Fed), le marché anticipe désormais un assouplissement assez agressif, qui se manifestera notamment sous la forme de trois baisses de taux supplémentaires d'ici la fin de l'année. Les marchés obligataires avaient anticipé un ralentissement plus brutal de la croissance américaine, diamétralement opposé à ce que l'on peut observer actuellement : des marchés boursiers en pleine effervescence et une conjoncture économique idéale.

"En effet, le PIB a progressé plus que prévu (+3%), les créations d'emplois flambent et les consommateurs, qui conservent leurs emplois, continuent à dépenser. De fait, les derniers chiffres de l'emploi se sont révélés particulièrement solides et les prévisions du marché concordent désormais plus ou moins avec le graphique à points de la Fed, quand bien même le marché se montre légèrement plus restrictif que la Fed au moment où nous écrivons ces lignes. Les marchés obligataires ont donc dû réviser leurs prévisions peu réjouissantes pour le moment", signale Andrew Lake.

Dynamique macroéconomique opposée en Europe

En Europe, la dynamique macroéconomique est diamétralement opposée. Le marché anticipe seulement deux baisses de taux d'ici la fin de l'année 2024 et pourtant, il est légitime de déclarer que l'économie européenne se porte moins bien que l'économie américaine.

La France, deuxième puissance économique européenne, est pour sa part exposée à des risques idiosyncratiques. Le Premier ministre Michel Barnier doit rapidement réduire le déficit et stimuler l'économie, mais il dispose d'un arsenal limité pour y parvenir. Les hausses d'impôt et les coupes budgétaires n'augurent rien de bon pour la croissance.

Au Royaume-Uni, le marché exclut désormais toute baisse des taux. En effet, il se pourrait que la Banque d'Angleterre n'abaisse pas ses taux en novembre car les prix des services continuent à augmenter fortement. L'incertitude règne également en ce qui concerne le budget qui sera annoncé fin octobre mais il y a fort à parier que la tendance sera aux coupes budgétaires.

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