Cinquante millions d'euros pour « compenser les pertes économiques » dues à la présence des migrants : c'est ce qu'a demandé fin juillet, sans plus de détails, la sénatrice-maire de Calais Natacha Bouchard (Les Républicains) au gouvernement britannique. Une demande de pure forme : « Je sais très bien que personne ne va me faire un chèque », confie l'intéressée. Ce chiffre, qu'elle-même juge aléatoire ? « j'aurais pu dire 10 ou 20 » ?, est plus un effet d'annonce qu'une réelle attente. En effet, les conséquences négatives qu'auraient les migrants sur l'économie de la ville sont difficilement estimables.
La maire impute aux candidats au départ pour l'Angleterre les pertes d'emplois provoqués par le départ de deux entreprises. Dans le premier cas, celui du groupe de logistique GEFCO, les émigrés se seraient accrochés aux véhicules de l'entreprise circulant dans la ville à faible allure ; dans le second, celui de l'usine Tioxide, la société aurait été victime pendant plusieurs années du squat des Dunes, qui regroupait entre 800 et 1 000 migrants. Les deux entreprises, de leurs côtés, invoquent avant tout des raisons financières. L'entreprise Walon spécialisée dans le transbordement de voitures, voyant son principal client GEFCO partir, devrait d'ici peu fermer ses portes.
Colère dans le port
De fait, la présence des migrants est loin d'expliquer à elle seule les...
4 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer