(AOF) - Le résultat net part du groupe de Mersen a atteint 38,9 millions d’euros au premier semestre, 2024 contre 43,9 millions d’euros au 30 juin 2023. " Cette baisse s’explique principalement par des charges non courantes, d’un montant de 5,4 millions d’euros, correspondant aux frais d’acquisitions ainsi qu’aux charges et provisions constituées pour les mesures d’optimisation ", a précisé l'expert des spécialités électriques et des matériaux avancés.
Le résultat opérationnel courant du groupe s'est élevé à 70,1 millions d'euros, soit une marge opérationnelle courante de 11,2% du chiffre d'affaires, en ligne avec le premier semestre 2023 (11,3%) et les objectifs annuels (autour de 11 %).
" La hausse des prix, les mesures d'optimisation et les gains de productivité au cours du semestre ont permis de largement compenser l'augmentation des coûts des matières premières et des salaires, et le mix produit défavorable, " a commenté la société.
Mersen a réalisé un chiffre d'affaires de 624 millions d'euros, le plus élevé jamais atteint par le groupe. La croissance organique est de 4,9% par rapport à la même période de l'année dernière, dont environ 2,5% est liée à l'augmentation des prix.
" Mersen a réalisé un très bon premier semestre, en ligne avec ses objectifs annuels et le plan stratégique présenté l'année dernière ", s'est félicité le directeur général, Luc Themelin.
Pour 2024, Mersen vise toujours une croissance organique du chiffre d'affaires autour de 5% et une marge opérationnelle courante autour de 11% du chiffre d'affaires. En outre, ses investissements industriels devraient se situer entre 200 et 240 millions d'euros
AOF - EN SAVOIR PLUS
=/ Points clés /=
- Expert mondial des spécialités électriques et des matériaux avancés pour les industries High-Tech., créé en 1889 ;
- Chiffre d’affaires de 1,1 M€ réalisé à 56 % dans les matériaux avancés, tel le graphite, et à 44 % dans les spécialités électriques pour la production et la protection de l’énergie (32 % en Europe, 36 % en Amérique du nord et 29 % en Asie-Pacifique) ;
- Offre équilibrée entre les industries de procédés pour 33 %, l’électronique pour 22 %, les énergies pour 21 %, les transports pour 13 % et la chimie ;
- Modèle d’affaires fondé sur une expertises à forte valeur ajoutée, des offres innovantes pour le développement durable et l’efficacité opérationnelle ;
- Capital ouvert avec une présence forte de BPI France (10,8 % et 19,2 % des droits de vote) et de la Caisse des dépôts (4,9 %) Emmanuel Blot présidant le conseil d’administration de 9 membres et Luc Themelin étant directeur général ;
- Bilan sain avec une dette nette de 189 M€ donnant un effet de levier de 0,98 % à fin juin et un ratio sur capitaux propres de 23 %, les flux d’autofinancement couvrant la croissance.
=/ Enjeux /=
- Stratégie 2027 :
- intensification des investissements en 2023-2025(400 M€) dans la production de finition matériaux et dans les équipes dédiées au véhicule électrique,
- acquisitions ciblées,
- chiffre d’affaires de 1,7 Md€, dont 45 % dans les énergies renouvelables, les semi-conducteurs et les véhicules électriques et marge opérationnelle de + 12 % ;
- Stratégie d'innovation avec 18 centres de R&D, financée à hauteur de 2 % des revenus :
- investissements majeurs dans la digitalisation et les systèmes d’information,
- réseau de 140 « open experts »,
- partenariats dans les modèles mathématiques ou avec Soitec,
- participation au projet européen Advansic de réduction du coût du carbure de silicium ;
- Stratégie environnementale 2025 intégrée dans l’activité avec 56 % des revenus à destination des marchés de développement durable et visant : - réduction de 20 %, vs 2018, des émissions de CO2 - recul de 10 % de la consommation d’eau - recyclage à 75 % des déchets ;
- Retombées du partenariat dans les véhicules électriques avec l’américain Wolfspeed (400 M$ de revenus sur 5 ans) ;
=/ Défis /=
- Capacité à accroître les prix à un rythme supérieur à celui de l’inflation des matières premières et de l’énergie, les augmentations de prix contribuant à 5 % de la croissance semestrielle ;
- Retombée des investissements industriels en 2023 -150 à 200 M€ en Colombie, France et Etats-Unis ;- Après une hausse de 18 % des revenus et de 25 % du résultat net au 1 er semestre, objectifs 2023 relevés : croissance de 10 à 12 % du chiffre d’affaires et marge opérationnelle de 11 à 12 %.
En savoir plus sur le secteur Biens d'équipement
Plan d'investissement dans le ferroviaire
L'industrie ferroviaire française se situe à la seconde place en Europe et à la troisième place sur le plan mondial. Cette industrie affiche une balance commerciale excédentaire, qui génère plus de 100.000 emplois en France. L'annonce du plan d'avenir pour les transports ferroviaires français prévoit notamment la régénération et la modernisation du réseau, dont l'âge moyen est de 30 ans sur notre territoire. Cet âge est bien supérieur à celui de pays comme l'Allemagne (17 ans) et la Suisse, (15 ans). Un investissement annuel passant de 2,8 milliards d'euros, à près de 4 milliards d'euros doit permettre de maintenir en bon état tout le réseau.
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