Merck & Co MRK.N a annoncé mardi des suppressions d’emplois et des réductions de coûts visant 3 milliards de dollars (2,59 milliards d'euros) d’économies annuelles, alors que le fabricant américain de médicaments a publié des résultats en baisse au deuxième trimestre en raison de la demande toujours faible pour son vaccin Gardasil en Chine.
Selon le groupe, les réductions de coûts comprennent 1,7 milliard de dollars d’économies annuelles issus de la suppression de certains postes administratifs, commerciaux et de recherche et développement. Merck prévoit également de réduire son empreinte immobilière mondiale et d’optimiser son réseau de production.
Le PDG, Rob Davis, a déclaré dans un communiqué de presse que ces mesures "permettront de réorienter les investissements et les ressources des secteurs plus matures de notre activité vers notre éventail en pleine expansion de nouveaux moteurs de croissance".
Le groupe prévoit de réaliser la totalité des 3 milliards de dollars d’économies annuelles d’ici la fin de l’année 2027.
Les investisseurs s'inquiètent de savoir comment Merck va remplacer les revenus générés par son traitement anticancéreux phare Keytruda, le médicament le plus vendu au monde, dont le brevet expirera à la fin de la décennie.
Le groupe a réalisé un bénéfice de 5,4 milliards de dollars, soit 2,13 dollars par action, au cours du trimestre, contre 5,8 milliards de dollars, soit 2,28 dollars par action, un an plus tôt.
Les analystes avaient prévu en moyenne un bénéfice de 2,01 dollars par action. Les coûts trimestriels de recherche et développement de Merck ont été inférieurs aux prévisions.
Le chiffre d'affaires du trimestre s'est élevé à 15,8 milliards de dollars, contre 16,1 milliards un an plus tôt. En moyenne, les analystes s’attendaient à un chiffre d'affaires de 15,9 milliards de dollars.
Les ventes de Gardasil ont été inférieures aux estimations déjà faibles de Wall Street. La société a annoncé avoir réalisé 1,1 milliard de dollars de ventes pour ce vaccin, qui prévient les cancers liés au papillomavirus humain, soit une baisse de 55% par rapport à l'année précédente. Les analystes tablaient sur des ventes de 1,3 milliard de dollars pour le trimestre.
Merck a souligné que la baisse des ventes provenait principalement de la Chine, où le groupe avait suspendu les expéditions de Gardasil en janvier. La demande plus faible au Japon a également impacté les ventes.
Les ventes de Keytruda ont augmenté de 9% pour atteindre un peu moins de 8 milliards de dollars au cours du trimestre, dépassant les prévisions des analystes qui tablaient sur 7,9 milliards de dollars.
Merck, qui a annoncé en juillet l’acquisition du groupe britannique Verona Pharma pour 10 milliards de dollars, a ajusté sa fourchette de prévision de chiffre d’affaires annuel à 64,3-65,3 milliards, contre 64,1-65,6 milliards auparavant.
Le groupe prévoit désormais un bénéfice par action compris entre 8,87 et 8,97 dollars en 2025, alors que les analystes tablaient sur 8,87 dollars par action.
(Michael Erman, version française Elena Smirnova, édité par Augustin Turpin)
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