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Mediaset entérine sa réorganisation, Vivendi réagit
information fournie par Reuters 04/09/2019 à 17:27

    * Videndi déplore l'adoption de la résolution sur la
réorganisation
    * Vivendi promet de recourir à tous les moyens juridiques
    * Vivendi confirme avoir acquis 1% de Mediaset Espagne
    * La nouvelle holding MediaforEurope veut nouer des
alliances

 (Actualisé avec vote des actionnaires de Mediaset, communiqué
de Vivendi et confirmation d'une participation dans Mediaset
Espagne)
    par Elvira Pollina
    MILAN, 4 septembre (Reuters) - Mediaset  MS.MI  a obtenu
mercredi le feu vert de ses actionnaires à son projet de
réorganisation au niveau européen, provoquant la colère de
Vivendi  VIV.PA , son deuxième actionnaire, qui a menacé de
recourir à tous les moyens juridiques possibles pour bloquer
cette réforme.
    Le vote obtenu lors de cette assemblée générale
extraordinaire constitue un nouveau coup dur pour Vivendi, qui
est opposé au projet de holding aux Pays-Bas du groupe italien.
    Vivendi, qui a pour premier actionnaire Vincent Bolloré,
estime que la nouvelle structure de gouvernance de Mediaset
renforce l'emprise de Fininvest, la holding de la famille
Berlusconi, premier actionnaire du diffuseur italien avec 45,8%
du capital. 
    Simon Fiduciaria, le trust contrôlant deux tiers de la
participation de Vivendi dans Mediaset, n'a pu prendre part au
vote sur une réorganisation de la gouvernance du diffuseur
italien. 
    Vivendi contrôle 29% de Mediaset, dont près de 10%
directement et le solde via Simon Fiduciaria.
    "Cette résolution a été adoptée grâce au vote décisif de
Fininvest, un vote pris à l'encontre de tous les droits
fondamentaux des actionnaires minoritaires, et grâce à
l'interdiction illégale faite à Simon Fiduciaria de voter",
déclare Vivendi dans un communiqué.
     "Cette interdiction a été décidée par le conseil
d'administration de Mediaset, en s'appuyant sur une
interprétation du droit italien des médias contraire au traité
de l'Union européenne", poursuit le groupe français, ajoutant
qu'à travers ses multiples décisions illégales, Mediaset a placé
la société dans une situation préjudiciable de grave incertitude
juridique.
    "Vivendi utilisera tous les recours juridiques possibles
dans tous les pays et toutes les juridictions concernés pour
contester la légalité du projet de nouvelle entité", a-t-il
averti. 
    
    VIVENDI A ENCORE UN ATOUT
    Dans la foulée du vote, le groupe français a annoncé avoir
constitué une participation de 1% dans la filiale espagnole de
Mediaset. 
    "Je peux confirmer que Vivendi a acheté un peu plus de 1% de
Mediaset España, soit environ 3,3 millions d'actions", a déclaré
le porte-parole de Vivendi, sans fournir davantage de précisions
sur l'opération, confirmant une information rapportée un peu
plus tôt par deux sources au fait du dossier.       
    Avec la nouvelle holding baptisée MediaforEurope (MFE),
Mediaset espère pouvoir nouer des alliances avec d'autres
diffuseurs européens face à la concurrence de Netflix  NFLX.O 
ou d'Amazon Prime Video  AMZN.O .
    Si la justice italienne a par le passé empêché le trust
Simon Fiduciaria de voter aux AG de Mediaset, un tribunal
milanais a en revanche autorisé Vivendi à le faire. Les droits
de vote directs de 9,99% du groupe français ne peuvent toutefois
pas suffire à bloquer le projet de Mediaset.
    Vivendi a toujours un atout dans sa manche pour empêcher la
création de la holding néerlandaise. Si le groupe français
décide d'exercer son droit de retrait et de vendre sa part
directe de 9,99%, Mediaset devra lui verser environ 310 millions
d'euros, une somme supérieure au plafond de 180 millions d'euros
que le groupe italien s'est lui-même fixé. Ce plafond correspond
au montant maximal que Mediaset est prêt à verser aux
actionnaires choisissant de se retirer.
    L'arme est à double tranchant pour Vivendi. S'il sort de
Mediaset, le groupe français subirait une moins-value d'environ
320 millions d'euros sur l'ensemble de sa participation.
    Une bataille juridique pourrait constituer une voie
intermédiaire pour Vincent Bolloré, qui cherche lui-même à
constituer un géant des médias dans le sud de l'Europe. Cela
permettrait au groupe de conserver sa participation dans
Mediaset en espérant que les tribunaux lui donneront un jour
raison.

 (Avec Bertrand Boucey, Mathieu Rosemain et Claude Chendjou à
Paris, édité par Gwénaëlle Barzic et Benoît Van Overstraeten)
 

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