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Marchés : « La correction n’est pas encore tout à fait terminée » (Amundi)
information fournie par Boursorama 13/10/2015 à 18:10

Pour Amundi, l'effritement des devises et de la croissance des émergents va peser sur l'activité des multinationales en termes de chiffres d'affaires et de résultats.

Pour Amundi, l'effritement des devises et de la croissance des émergents va peser sur l'activité des multinationales en termes de chiffres d'affaires et de résultats.

Alors que de nombreuses sociétés de gestion expliquent que le ralentissement des émergents ne devrait affecter que marginalement l'économie américaine et européenne, Amundi essaie de chiffrer les impacts réels, et aboutit à un constat plutôt pessimiste à court terme.

Il a plusieurs fois été répété que les exportations européennes vers la Chine et les émergents restaient relativement faibles en proportions, et que l'actuel ralentissement chinois n'impacterait pas forcément très négativement l'économie américaine et européenne.

Amundi s'intéresse pour sa part à l'exposition des grandes entreprises occidentales aux marchés émergents. Cette fois-ci, le constat est assez différent : le ralentissement en Asie aurait un impact significatif sur les chiffres d'affaires et donc, indirectement, sur les résultats nets (bénéfices) des entreprises. Un sujet important pour les marchés boursiers.

L'impact du ralentissement des émergents sur l'Europe est loin d'être nul…

La société de gestion note que « 9% des ventes des sociétés européennes [se font en] Chine et 31% [se font dans les] pays émergents. En excluant les secteurs des matières premières - énergie, matériaux - et les semi-conducteurs dont les transactions se font en dollars, ces chiffres tombent à 4% et 24% respectivement ».

À partir de ces chiffres, Amundi a calculé que « Toutes choses égales par ailleurs, une dépréciation de 5% des devises émergentes entraîne un recul de 1,2% des ventes et de 4% des bénéfices par action » pour les entreprises occidentales cotées en Bourse.

La société poursuit : « En prenant en compte d'autres effets, comme le ralentissement de la croissance des économies émergentes, les pressions sur les prix, la baisse des dépenses des touristes en provenance des pays émergents – qui représentent un tiers des dépenses en produits de luxe – ces chiffres pourraient même atteindre -2% sur les ventes et -6% sur les bénéfices par action », toujours pour une dépréciation des monnaies émergentes de 5% en moyenne face à l'euro ou au dollar.

Or, ce mouvement de dépréciation des devises émergentes s'observe précisément en ce moment, et « les devises de certains pays aux comptes courants négatifs comme la Turquie, l'Afrique du Sud, le Brésil et la Colombie pourraient encore s'ajuster » (à la baisse), mentionne Amundi.

Les secteurs les plus exposés à ces risques sont connus et rappelés par la société de gestion : « Les secteurs qui génèrent la plus grande part de leurs ventes en provenance des pays émergents sont les produits d'alimentation et tabac, le matériel informatique, les produits de luxe, les biens de consommation courante, l'automobile, les biens d'équipement et les produits pharmaceutiques ».

Marchés : « La correction n'est pas encore tout à fait terminée »

C'est donc sans réelle surprise qu'Amundi affirme que « la correction [des marchés] n'est pas encore tout à fait terminée », sans communiquer un scénario précis auquel les investisseurs pourraient d'attendre.

La société de gestion note simplement qu'en Chine, « Le ralentissement économique devrait perdurer. Le stimulus de 2008/2009 et l'augmentation de l'endettement que cela implique pour le pays a entraîné la création de surcapacités dans certains secteurs et la détérioration du coût du risque pour les banques ».

Du côté des marchés chinois, « La mauvaise gestion du marché des actions A pourrait entraîner une perte de confiance des ménages et des entreprises » note la société de gestion, avant d'ajouter : « La volonté de réformer est un point positif mais l'implémentation est difficile à suivre et les effets ne se feront sentir qu'à long terme. Certains secteurs (banques, matériaux, industrie) font face à des problèmes structurels en raison du ralentissement économique ».

X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

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