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Marchés : faut-il s'inquiéter de la chute des fleurons du Nasdaq ?
information fournie par Boursorama 28/04/2016 à 17:38

Pusieurs valeurs phares du secteur ''techno'' américain ont souffert en Bourse au cours des deux dernières semaines à cause de résultats trimestriels décevants.

Pusieurs valeurs phares du secteur ''techno'' américain ont souffert en Bourse au cours des deux dernières semaines à cause de résultats trimestriels décevants.

Apple en perte de vitesse avec l'iPhone, Twitter malmené par la croissance de son nombre d'utilisateurs, LinkedIn toujours pas remis de sa chute de février : sur les marchés, les fleurons de la high-tech américaine ont essuyé plusieurs revers dernièrement. Que se passe-t-il ?

Certes, depuis le début de l'année, les valeurs américaines surperforment par rapport aux indices boursiers européens, et les profits des entreprises américaines restent globalement élevés.

Pour autant, à y regarder de plus près, le vernis des valeurs américaines semble commencer à se craqueler. Ces dernières années, le Nasdaq Composite, indice phare des valeurs "techno" américaines, surperformait régulièrement par rapport au Dow Jones ou au S&P 500. Or, depuis le début de l'année, le Nasdaq est à la traîne par rapport à ces deux indices "généralistes".

Et pour cause : certains fleurons de la high-tech américaine ont perdu du terrain récemment à cause de publications jugées décevantes par les investisseurs. La séance de mercredi 27 avril a renforcé ce sentiment.

Apple vend moins d'iPhones

Apple , grande success story depuis plusieurs années, a ainsi annoncé mercredi une baisse de son chiffre d'affaires (-12,7% au T1 en rythme annuel) pour la première fois en 13 ans. Cette chute a notamment été provoquée par une baisse de 16% des ventes d'iPhones au 1 er trimestre 2016 par rapport au même trimestre de l'année précédente. L'action du géant mondial de la high-tech a ainsi perdu 6,26% en Bourse à la clôture d'hier soir.

À 97,8 dollars/action, Apple s'éloigne de ses sommets à 130 dollars atteints au premier semestre 2015. Rappelons néanmoins que l'action Apple valait 12 dollars à son plus bas de 2009 : peu d'entreprises peuvent se targuer d'avoir connu une progression de leur cours de bourse de plus de 700% en sept ans.

La baisse des ventes d'iPhones (mais aussi d'iPads) reste assez surprenante : celle-ci aurait pu s'expliquer sans mal si Apple avait sorti son dernier iPhone en début d'année 2015, ce qui aurait pu doper ses ventes au T1 2015, les rendant difficiles à dépasser au T1 2016. Or, tel n'est pas le cas : le dernier iPhone 6 d'Apple est sorti en septembre 2014 et le boom de ses ventes a été enregistré en fin d'année 2014, et non début 2015. D'où la surprise et la déception des investisseurs. Les raisons de la chute des ventes sont donc plutôt à chercher du côté de la concurrence avec les appareils de Samsung, Huawei ou HTC.

Les perspectives de croissance des réseaux sociaux laissent des doutes

Du côté des réseaux sociaux, les déceptions sont également notables depuis le début de l'année.

Twitter , dont l'introduction en Bourse avait suscité l'enthousiasme des investisseurs fin 2013, ne cesse de subir des déconvenues depuis un peu plus d'un an. Déjà en avril 2015, l'action du célèbre réseau social avait chuté de 25% en deux jours à cause de résultats décevants. L'histoire se répète : hier, Twitter a encore chuté de 16% en Bourse à 14,8 dollars/action après la publication de ses résultats.

Les investisseurs ont pénalisé la plate-forme de micro-blogging pour la faible croissance de son nombre d'utilisateurs (désormais 310 millions), ressortie à +3% seulement en rythme annuel, laissant craindre un plafonnement des perspectives de développement du réseau. Les résultats financiers de Twitter sont pourtant corrects : chiffre d'affaires en hausse de 36% et perte nette en réduction de 50% par rapport au même trimestre de l'année précédente. Quoi qu'il en soit, depuis son introduction en Bourse à 45 dollars/action, Twitter a perdu deux tiers de sa valeur.

Dans le même domaine, le réseau social professionnel LinkedIn ne parvient pas à rebondir significativement depuis sa chute vertigineuse de 43% enregistrée le 5 février dernier à cause de la publication de résultats annuels 2015 jugés très décevants. Depuis le début de l'année, LinkedIn a perdu presque 50% de sa valeur en Bourse, mais reste à un cours supérieur à celui de son introduction en Bourse en 2011.

Google, Facebook et Microsoft toujours proches de leurs plus hauts historiques

Assiste-t-on à un nouveau « krach de la bulle Internet » comme cela fut le cas au début des années 2000 ? Certainement pas.

Il suffit pour s'en convaincre de regarder les performances boursières d'autres sociétés phares du Nasdaq pour comprendre à quel point les situations peuvent varier entre les concurrents d'un même secteur.

À titre d'exemple, Facebook , dont les premiers mois de cotation avaient été chahutés en 2012, réalise depuis trois ans un parcours boursier sans faute. Grâce à un chiffre d'affaires en progression exponentielle et un résultat net ayant dépassé les 3 milliards de dollars l'an dernier, le réseau social grand public a vu son cours de Bourse grimper de 300% en trois ans, dépassant plusieurs fois son plus haut niveau historique depuis le début de l'année.

Même Microsoft , dont les résultats trimestriels ont déçu le 22 avril en faisant chuter l'action de 6,89%, reste proche de ses plus hauts historiques. Le 18 avril, l'action était à son plus haut niveau depuis 16 ans, et proche de son plus haut historique atteint en 1999, où Microsoft dominait largement le monde de l'informatique sans véritable concurrence.

Le récent parcours de Microsoft est semblable à celui du géant Alphabet (ex-Google) , qui a déçu le 22 avril en perdant 4,77%, mais avait clôturé proche de son plus haut niveau historique quelques jours plus tôt. Rappelons que Google est devenu la première capitalisation boursière mondiale devant Apple dans le courant de l'année 2015.

À noter enfin le parcours atypique d' Amazon (dernier membre de l'acronyme « GAFA » pour Google, Apple, Facebook, Amazon), qui a lourdement souffert en Bourse en début d'année 2016 (-28% sur les 6 premières semaines de l'année) après une année 2015 exceptionnelle (+100%), et qui a déjà regagné 25% depuis son point pas du 9 février 2016.

La déprime est donc loin d'être généralisée sur les valeurs Internet du Nasdaq. Les baisses enregistrées par plusieurs valeurs-phares du secteur "techno" américain apparaissent davantage comme des à-coups au sein d'une tendance toujours haussière qu'une véritable alerte sur les perspectives économiques de ces entreprises.

Xavier Bargue (redaction@boursorama.fr)

7 commentaires

  • 28 avril 22:15

    Après les subprims voilà les hightech .. C'est comme cela que les Ricains ruine la planète ...


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