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Marché actions : après un début d’année compliqué, qu’attendre du 2ème semestre ?
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 27/07/2018 à 19:37

Marché actions : après un début d’année compliqué, qu’attendre du 2ème semestre ?

Marché actions : après un début d’année compliqué, qu’attendre du 2ème semestre ?

Un premier semestre éprouvant pour les actions

Après une année 2017 particulièrement porteuse, les actions mondiales n'ont pas affiché de tendance claire au premier semestre et les actifs risqués ont dans l'ensemble dégagé des performances ternes.

« Les actions ont déçu cette année, malgré une croissance solide. Certes, le S&P 500 a gagné 2,65% (en dollars) au cours des six premiers mois de 2018, mais si l'on exclut les titres liés au secteur de la technologie, il a fait pratiquement du surplace » note Christophe Donay, chef stratégiste de Pictet Wealth Management. Sur la même période, les marchés européens sont en léger recul et les émergents affichent des performances particulièrement compliquées (-0,65% sur l'indice MSCI Emerging Markets en dollars).

L'expert recense 5 raisons expliquant ces marchés frustrants : l'incohérence de la politique économique américaine,  un ralentissement attendu de la croissance l'an prochain, un manque de visibilité qui a pesé sur les valorisations malgré des bénéfices qui continuent de progresser, des conditions financières qui se resserrent avec des banquiers centraux du monde développé injectant déjà moins de liquidités dans le système qu'auparavant et enfin, des politiques monétaires plus restrictives, avec des taux à court terme résolument orientés à la hausse aux Etats-Unis et une BCE qui s'apprête à suivre le même chemin.

« Les petites capitalisations ont tiré leur épingle du jeu » remarque cependant Laurent Denize, co-Directeur des Investissements de ODDO BHF Asset Management. Un contexte qui a permis à certains investisseurs sur ce marché de dégager des performances positives depuis le début de l'année.

Une période charnière de l'année

Les dernières statistiques économiques confirment la poursuite de la reprise américaine et le maintien d'une croissance chinoise à bon rythme mais le manque d'informations majeures empêche de confirmer ou d'infirmer la poursuite du ralentissement européen.

L'environnement est donc délicat au moment où, après les Etats-Unis, débute en Europe la période de publication des résultats des entreprises. La société de gestion Edmond de Rothschild AM estime ce démarrage plutôt encourageant. « Mais il faudra attendre la fin de la semaine prochaine pour avoir un recul plus circonstancié » ajoute-t-elle.

Si les publications des sociétés laissaient espérer que l'actualité microéconomique reprendrait, un temps, le pas sur la géopolitique et la macroéconomie, ce n'est finalement guère le cas selon Olivier de Berranger, Directeur de la gestion d'actifs à la Financière de l'Echiquier. « Dans l'ensemble, les déceptions ont été davantage sanctionnées que les bonnes surprises saluées » résume-t-il.

Une  tendance des marchés observée depuis quelques trimestres et qui paraît s'intensifier, renforçant l'environnement de forte décorrélation au sein des actions. « Dans des marchés estivaux sans volumes, le risque est une correction lente mais régulière. Si les résultats et les dividendes tiennent, ce sera une opportunité d'achat » observe Igor de Maack, porte-parole de la gestion chez DNCA.

Les marchés actions européens sur certains compartiments de la cote offriraient ainsi de bons points d'entrée après un début d'année caractérisé par des performances très correctes pour la non prise de risques (sur les obligations souveraines allemandes notamment). « Les trade du premier semestre ne seront peut-être pas ceux du deuxième » prévient lgor de Maack.

Que nous réserve le deuxième semestre ?

Selon le scénario central d'Oddo BHF AM, la croissance mondiale est robuste, mais à son maximum. « De multiples menaces entourent ces conditions idéales » analyse Laurent Denize. La croissance reste solide en Europe, cependant, la société n'y prévoit pas d'accélération.

Aux Etats-Unis, l'économie tourne à son rythme de croisière, grâce à l'élan donné par la réforme fiscale de Donald Trump, tandis que la normalisation de la politique monétaire devrait rester progressive. « Il faut toutefois savoir que le renforcement du protectionnisme et de la réglementation crée des incertitudes. De plus, un possible impact du pétrole et des matières premières est à prévoir au niveau de l'inflation globale » poursuit Laurent Denize.

Si les tensions commerciales sont actuellement source de fébrilité, les actifs risqués pourraient s'en sortir tant que les fondamentaux continueront à s'imposer avec une rhétorique en matière d'échanges commerciaux qui pourrait s'apaiser d'ici aux élections de mi-mandat prévue le 6 novembre aux Etats-Unis. Christophe Donay de Pictet Wealth Management scinde ainsi le reste de l'année en deux périodes. « Notre vision à court terme, globalement prudente, deviendra donc plus optimiste à mesure qu'approchera la fin de l'année. La pression sur les classes d'actifs risqués pourrait persister, ce qui nous incite à adopter à court terme une approche plus défensive à l'égard d'instruments comme les actions des marchés développés et les obligations à haut rendement » détaille-t-il.

Il s'intéresse donc davantage à des actifs comme les bons du Trésor américain, qui offrent une protection aux portefeuilles. « Toutefois, nous estimons que les perspectives pour les actifs risqués s'éclaireront à mesure que la fin de l'année approchera » conclut Christophe Donay.

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