(AOF) - Madrid a fait connaître sa décision sur l’OPA hostile de BBVA sur Banco Sabadell : oui, mais sous conditions. Sur le marché espagnol, l’action de la première gagne 2,31% à 13,085 euros et celle de la seconde, 0,22% à 2,692 euros. Le gouvernement a autorisé cette opération à " condition que, pendant les 3 prochaines années, elles restent des entités juridiques distinctes et conservent des actifs séparés, ainsi qu'une autonomie dans la gestion de leurs activités", a déclaré le ministre de l'Économie Carlos Cuerpo, rapporte Reuters.
Ces conditions pourraient même être prolongées de 2 ans. L'offre hostile de BBVA a été lancée il y a déjà plus de 13 mois.
Carlos Cuerpo a précisé que les conditions impliquaient une prise de décision autonome effective en matière de financement des petites et moyennes entreprises, de décisions relatives aux ressources humaines ou à la protection de l'emploi, de réseau d'agences et de services bancaires, ainsi que de la protection sociale par l'intermédiaire des fondations de Sabadell.
Réagissant à ce développement, RBC anticipe 3 scénarios : BBVA persiste sans augmenter l'offre ; BBVA poursuit le gouvernement espagnol en justice et BBVA se retire de l'accord. L'analyste du mal à croire que BBVA sera en mesure de générer des synergies suffisantes pour que cette opération fonctionne sur le papier. Il pense que BBVA devrait retirer son offre et dédommager les actionnaires pour cette année difficile en procédant à un rachat massif d'actions. Le président de la banque, Carlos Torres Vila a déjà déclaré que la banque pourrait se retirer de l'offre si les conditions étaient trop strictes.
S'agissant plus globalement des perspectives de consolidation du secteur bancaire en Europe, RBC affiche son pessimisme. " Il semble que tout le monde s'accorde à dire qu'une consolidation de l'industrie bancaire est nécessaire. Cependant, les actes sont plus éloquents que les paroles, et les actions des politiciens européens au cours des deux derniers mois ont clairement montré que tout le monde n'avait pas reçu le mémo. " fait-il comme constat.
Début juin, le chancelier allemand Friedrich Merz, avait ainsi jugé " inacceptable " l'opération " non concertée et non amicale " d'Unicredit sur Commerzbank.
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