
( AFP / MARTIN BUREAU )
LVMH envisage de supprimer quelque 10% de la masse salariale de Moët Hennessy, qui rassemble les marques de champagne, de vins et de spiritueux du groupe, selon La Lettre, des informations confirmées jeudi partiellement à l'AFP par la division qui ne donne pas de chiffres.
Selon la Lettre, le PDG de Moët Hennessy, Jean-Jacques Guiony, et son directeur général adjoint Alexandre Arnault ont annoncé mercredi, dans une vidéo préenregistrée envoyée aux salariés de la société, leur intention de supprimer à terme de 1.000 à 1.200 postes.
Ces suppressions se feront via le non remplacement des départs sur les 9.400 postes que compte la division dans le monde, sans recours à un plan social.
"Alors que l'activité de Moët Hennessy a retrouvé le niveau qui était le sien en 2019, Moët Hennessy a annoncé hier son intention d'ajuster son organisation et de revenir progressivement à ses niveaux d'effectifs de 2019, essentiellement par la gestion de son turn-over naturel et le non-renouvellement de postes vacants", a confirmé la filiale jeudi à l'AFP.
La filiale vins et spiritueux de LVMH a connu un net recul en 2024, avec un chiffre d'affaires en repli de 11% sur l'année à 5,9 milliards d'euros.
"Après trois années exceptionnelles, la normalisation post-Covid de la demande de champagne et de cognac, amorcée en 2023, s'est poursuivie dans un contexte de ralentissement de la consommation et de marché plus difficile en Chine", faisait valoir LVMH à l'occasion de la publication de ses résultats annuels, fin janvier.
Pour le premier trimestre 2025, le chiffre d'affaires de cette division dirigée depuis février par l'ancien directeur financier du groupe Jean-Jacques Guiony, secondé d'Alexandre Arnault, a poursuivi son recul, avec une baisse de 8% à 1,3 milliard d'euros, tiré vers le bas notamment par les ventes de cognac.
En 2024, les Etats-Unis représentaient 34% des ventes de vins et spiritueux de LVMH, avec des marques comme Moët, Dom Perignon ou Hennessy.
Le secteur du luxe comptait sur le marché américain pour contrebalancer le ralentissement des ventes en Chine, mais il doit désormais faire face aux droits de douane annoncés par Donald Trump.
Touché comme ses concurrents par un ralentissement de la demande mondiale, le numéro un mondial du luxe LVMH a publié des ventes décevantes au premier trimestre, avec un recul de 2% à 20,3 milliards d'euros.
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