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Le géant français du luxe LVMH peut augmenter ses prix d'environ 2 ou 3% par an, mais note la plus grande difficulté actuelle, pour la clientèle, d'absorber des hausses de prix sur certains produits, d'après une audition de plusieurs cadres du groupe mercredi.
Le directeur général adjoint de LVMH Stéphane Bianchi, le secrétaire général Marc-Antoine Jamet ainsi que la directrice financière Cécile Cabanis étaient entendus par des députés à l'Assemblée nationale dans le cadre d'une commission d'enquête visant à établir les freins à la réindustrialisation, créée à la suite d'une proposition de députés du Rassemblement national (RN).
"On peut augmenter [les prix] de 2, 3% par an", a estimé Stéphane Bianchi, tout en notant que le marché "ne peut plus absorber des hausses au-delà de 3% par an".
La directrice financière Cécile Cabanis a souligné que tous les produits vendus par le groupe ne disposaient pas de la même élasticité en termes de prix, pointant que concernant les cognacs et les spiritueux, "la capacité d'augmenter les prix n'est pas là".
Les cadres de LVMH ont aussi abordé la situation en Chine, marché clé pour le secteur du luxe.
"Depuis trois mois, on sent que les touristes chinois se déplacent moins d'abord, et achètent moins ensuite quand ils se déplacent", a constaté Stéphane Bianchi.
"Il y a quand même, on le voit, un petit sentiment de nationalisme, d'acheter local, d'acheter chinois" en Chine, a poursuivi le DG adjoint.
Il a cependant estimé que ce phénomène n'était que "conjoncturel". "On est honnêtement pas très inquiets", a-t-il déclaré.
Le bras droit de Bernard Arnault a par ailleurs profité de l'occasion pour donner les vues du groupe en matière de réglementation, de coût du travail et de fiscalité.
"On a un besoin de simplification extrêmement clair au niveau de la France, au niveau de l'Europe", a-t-il affirmé, critiquant notamment les directives européennes en matière cosmétique, jugées "vraiment pénalisantes pour nos entreprises européennes".
"Le frein majeur, pour nous, c'est le coût du travail et la fiscalité", a-t-il poursuivi.
(Reportage par Florence Loève, édité par Zhifan Liu)
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