
LVMH : des espoirs de reprise en fin d′année
L′activité a continué de fléchir au deuxième trimestre, mais l′amélioration de la situation en Chine et la conclusion rapide d′un accord sur les droits de douane avec les Etats-Unis permettent d?être plus optimiste pour la suite.
Son actualité. Pas flamboyants mais pas catastrophiques non plus. Les résultats publiés par LVMH pour son premier semestre 2025 n'ont pas révélé de grosses surprises. L'activité a continué de refluer au deuxième trimestre (-4% après -3% au premier trimestre) sur un marché mondial du luxe toujours marqué par un ralentissement des dépenses, notamment de la part de la clientèle aspirationnelle.
Deux divisions restent particulièrement affectées : les vins et spiritueux, confrontés au déstockage du cognac dans les réseaux de distribution et la mode et maroquinerie. Leur chiffre d'affaires a reculé de 7% à données comparables sur le semestre.
Le repli de la mode et maroquinerie est assez particulier puisqu'il s'explique surtout par la chute des ventes aux touristes chinois depuis le Japon en raison de la remontée du yen. Un an plus tôt, LVMH avait bénéficié du phénomène inverse. Dans les autres activités, la situation semble stabilisée et la partie distribution sélective renoue même avec la croissance (+4% au deuxième trimestre) grâce au dynamisme de Sephora.
Dans cet environnement encore adverse, LVMH a plutôt bien géré ses coûts, ce qui se traduit par une baisse limite de la marge opérationnelle (22,6% contre 25,5% un an plus tôt). Pour la seule division mode et maroquinerie, la marge atteint encore 34,7% (38,8% un an plus tôt). Surtout, le cash-flow disponible au niveau du groupe a grimpé de 29% pour atteindre 4 milliards d'euros, les investissements immobiliers ayant ralenti par rapport à l'an dernier, ce qui permet à LVMH de renforcer son bilan et de réfléchir à d'éventuelles opportunités.
Notre précédent conseil
LVMH : le recul des ventes au 1er trimestre déçoit
Un rebond plus franc en 2026 ?
Notre analyse. Si le contexte à très court terme reste difficile, LVMH semble plutôt optimiste pour le moyen terme. Notamment parce que la division mode et maroquinerie continue de bien se porter en Europe et aux Etats-Unis et qu'elle montre des signes de redressement en Chine.
La direction semble par ailleurs se satisfaire d'un scénario de droits de douane à 15% sur les produits exportés vers les Etats-Unis. Un phénomène gérable grâce au pricing power des marques emblématiques comme Louis Vuitton ou Dior.
Certains analystes financiers se laissent à penser que le fond a été touché et qu'une reprise des ventes pourrait intervenir dès le troisième trimestre, dans des proportions toutefois modérées avant un rebond plus franc en 2026.
En bourse, l'action LVMH affiche encore une baisse de près de 25% depuis le début de l'année et son cours a été presque divisé par deux par rapport au record historique de 904,60 euros atteint en avril 2023.
Elle ne capitalise plus que 22 fois les profits attendus par le consensus cette année et 20 fois ceux espérés l'an prochain ce qui n'a rien d'excessif au regard du niveau de rentabilité encore dégagé et de la forte génération de cash du modèle économique.
Chiffres clés et ratios boursiers
Indicateurs | Réalisé 2024 | Estimation 2025 | Estimation 2026 |
---|---|---|---|
Chiffre d?Affaires | 84 683,00 | 81 388,70 | 84 647,00 |
Résultat opérationnel | 19 571,00 | 17 300,00 | 18 395,00 |
Bénéfice net par action (BNA) | 25,12 | 22,36 | 24,59 |
Dividende par action | 13,00 | 13,00 | 13,10 |
PER | 18,53 | 20,82 | 18,93 |
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