
( AFP / ADRIAN DENNIS )
Le premier groupe de transport aérien européen Lufthansa a creusé sa perte nette au premier trimestre, pénalisé par la hausse des coûts, tandis que l'impact de la guerre commerciale menée par les Etats-Unis n'est pas encore certain.
Le résultat net est ressorti négatif de 885 millions d'euros de janvier à mars, période traditionnellement peu dynamique pour les compagnies aériennes, une perte plus importante que l'an dernier (734 millions d'euros).
Le groupe a pourtant bénéficié d'une hausse de 6% des ventes dans son activité transport de passagers, grâce à une demande "toujours élevée" et à une légère augmentation du prix moyen des billets (+0,4%).
Mais il a souffert d'une hausse de ses coûts, liée à l'augmentation des redevances pour le contrôle aérien et des aéroports, ainsi qu'à celle des services de maintenance, explique-t-il dans un communiqué.
De plus, le décalage des vacances de Pâques - une période de forte affluence -, tombée l'an dernier au premier trimestre, et cette année au deuxième, a eu un impact sur le bilan. Sans ce décalage, l'activité transport de passagers aurait "nettement amélioré" son résultat par rapport à l'année précédente, ajoute le communiqué.
Le secteur du transport aérien craint un impact potentiel de la hausse des droits de douane américains en vigueur depuis le mois d'avril.
Air France-KLM a constaté au début du mois un léger ralentissement des ventes de billets sur les liaisons entre l'Europe et les Etats-Unis en classe économique.
Chez Lufthansa, les ventes de billets à destination et en provenance d'Amérique du Nord pour le prochain trimestre restent en hausse sur un an.
Mais pour les vols prévus au troisième trimestre, le groupe voit "les premiers signes d'un léger ralentissement" concernant les réservations enregistrées au cours des quatre dernières semaines, a déclaré mardi le PDG du groupe allemand, Carsten Spohr, lors d'une conférence de presse en ligne.
Il s'attend toutefois à ce que des réservations puissent être effectuées plus tard.
"Les incertitudes macroéconomiques, en particulier les tensions commerciales entre les Etats-Unis, l'Union européenne et d'autres régions, rendent difficile toute prévision précise pour les trimestres à venir", indique le groupe qui englobe, outre Lufthansa, les compagnies Austrian, Brussels, Discover, Eurowings, Swiss et depuis janvier, la compagnie publique italienne ITA Airways, à 41%.
Lufthansa est engagé depuis l'été dernier dans un plan d'économies pour redresser la compétitivité de sa compagnie principale, en difficulté.
Le groupe a maintenu mardi ses prévisions pour l'année, grâce à un été 2025 "solide", tablant sur un résultat opérationnel "nettement supérieur" à celui de l'année 2024, qui avait atteint 1,6 milliard d'euros.
Malgré cette annonce, l'action Lufthansa perdait 3,4% vers 10H30 GMT et se situait en bas du Mdax, l'indice des valeurs moyennes de la Bourse de Francfort.
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