
( AFP / ADRIAN DENNIS )
Le premier groupe de transport aérien européen Lufthansa a annoncé jeudi avoir plus que doublé son bénéfice net au deuxième trimestre, grâce à la hausse de la demande, notamment pour le cargo, ainsi qu'à des effets fiscaux exceptionnels et à des effets de change.
D'avril à juin, le groupe a dégagé un bénéfice net de 1,01 milliard d'euros, en hausse de 116% sur un an, et ce malgré la hausse des droits de douane américains et la baisse du dollar, qui ont entraîné une hausse de 10% des dépenses de sa filiale de maintenance, d'après un communiqué.
C'est une surprise pour les analystes interrogés par la plateforme financière Factset qui tablaient sur un bénéfice deux fois mois élevé.
Lufhtansa repasse dans le vert après une perte au premier trimestre cet hiver, période traditionnellement peu dynamique pour les compagnies aériennes.
Au deuxième trimestre, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 10,3 milliards d'euros, en hausse de 3%, soutenu par l'intégration de la compagnie italienne ITA Airways cet hiver, une demande de vols passagers en légère progression et par la forte demande en expéditions liées au commerce électronique en Asie, qui a contribué au doublement du résultat opérationnel de son activité cargo.
La marge opérationnelle du groupe a augmenté, à 8,3%, soit 1,7 points de plus que l'an dernier, renforcée par des effets de rattrapage d'impôts trop payés et par des effets de change.
Enfin, le groupe a profité de la baisse des coûts du carburant. La forte progression de son bénéfice sur un an s'explique également par l'absence cette année de dépenses liées aux grèves qui avaient lourdement pesé l'an dernier.
Lufthansa, qui détient également les compagnies aériennes Austrian, Swiss, Eurowings et Brussels Airlines, a confirmé ses objectifs annuels, malgré les "crises géopolitiques et les incertitudes économiques" qui ont "marqué" le trimestre, selon Carsten Spohr, le PDG du groupe, cité dans un communiqué.
Il a également dénoncé les contraintes réglementaires européennes qui pèsent sur les compagnies du continent, estimant qu'elles "nous désavantagent dans la concurrence mondiale".
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