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Londres évalue les coûts du Brexit
information fournie par Reuters 28/11/2018 à 21:20

    LONDRES, 28 novembre (Reuters) - Le gouvernement britannique
et la Banque d'Angleterre ont adressé mercredi des mises en
garde sur les conséquences économiques et financières d'une
sortie sans accord de l'Union européenne.  
    Plusieurs scénarios ont été envisagés:
    
    UN BREXIT SANS ACCORD
    * Selon la Banque d'Angleterre (BoE), dans "le pire des
scénarios", c'est à dire un Brexit dans lequel les institutions
britanniques perdraient la confiance des investisseurs et où le
passage des frontières entraînerait de graves retards,
l'économie britannique se contracterait de 8% en près d'un an et
la livre perdrait 25% de sa valeur. Les taux d'intérêt
bondiraient jusqu'à atteindre 5,5% contre moins de 1% afin
d'être ajustés à l'inflation.
    * Dans l'éventualité d'un "scénario gris" - la BOE parle de
"disruptive Brexit" - où les marchandises continueraient de
franchir les frontières mais seraient soumises à des droits de
douanes, le PIB chuterait de 3%, le chômage monterait à 5,75% et
l'inflation à 4,25%, l'immobilier perdrait 14% et la livre 15%.
    * Selon les estimations du gouvernement, l'économie
britannique se contracterait de 7,7% en l'espace de 15 ans. Il
ajoute que si les Européens cessent tout à fait d'émigrer vers
la Grande-Bretagne, la contraction pourrait atteindre 9,3% et
s'accompagnerait d'un fort renchérissement du coût de l'emprunt.
    
    UN BREXIT MAINTENANT UNE COOPÉRATION ÉTROITE AVEC L'UNION
    * Si le Royaume-Uni conclut un accord qui aboutit au
maintien de liens étroits, la livre se renforcerait l'année
prochaine par rapport à son niveau actuel et l'investissement se
redresserait petit à petit, selon le scénario élaboré par la
BoE.
    * Le PIB diminuerait toutefois, dans une fourchette de 1,25%
à 3,75% d'ici la fin 2023 par rapport à l'évolution qui aurait
été la sienne en cas de maintien dans l'UE.
    * Selon Londres, le PIB serait de 2,1% moindre d'ici 2035
qu'il ne l'aurait été si le Royaume-Uni était resté dans
l'Union. Cette estimation s'appuie toutefois sur l'hypothèse
d'un maintien en l'état de la législation britannique de
l'immigration, alors que la Première ministre a prévenu qu'elle
souhaitait restreindre la liberté de circulation des
travailleurs européens après le Brexit.
    
    APPARTENANCE AU MARCHÉ UNIQUE
    * Cette hypothèse serait la moins coûteuse pour l'économie
britannique. Elle n'est toutefois pas d'actualité puisque
Theresa May a exclu qu'elle se produise.
    * Dans ce scénario, qui maintiendrait la liberté de
circulation des travailleurs européens, l'économie ne se
contracterait que de 1,4% d'ici 2035 par rapport au niveau qui
aurait été le sien si le Royaume-Uni été resté dans l'Union.
    
    ACCORD DE LIBRE-ÉCHANGE AVEC L'UNION
    * Dans cette hypothèse, Londres et Bruxelles n'instaurent
aucun droit de douane réciproque. Des obstacles non-douaniers
pourraient toutefois pénaliser l'industrie britannique des
services financiers et avoir un impact sur le PIB du royaume.
    * Le coût du financement public augmenterait sensiblement
d'ici 2035.
    
    VOIR AUSSI
    ENCADRE Et si May ne parvient pas à convaincre les députés ?
     

 (Andy Bruce, Nicolas Delame pour le service français)
 

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