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Les trimestriels portent les marchés
information fournie par GreenSome Finance 04/11/2021 à 08:08

Arnaud  Riverain
Arnaud  Riverain

Arnaud Riverain

GreenSome Finance

Associé Fondateur

http://www.greensome-finance.fr/

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

(Crédits photo : Adobe Stock - )

Après le flottement du mois de septembre lié au focus fait sur les pénuries de semi-conducteurs, le renchérissement des matières premières et la question autour de l'inflation, le marché est reparti de l'avant en signant sa seconde meilleure performance de l'année pour le CAC 40 et le CAC Mid&Small. La progression du mois d'octobre ramène le CAC sur ses plus hauts et cela grâce à la publication de très bons trimestriels. Il ressort ainsi des publications des poids lourds de la cote qu'en 2021 les effets liés à la covid auront tous disparu et même mieux, les résultats seront supérieurs à 2019.

Autre fait notable de cette année, le fait que pour une fois les analystes courent après les sociétés et ne cessent de relever leurs prévisions alors qu'habituellement il faut prendre avec des pincettes leur optimisme de début d'exerce car on sait qu'au fil de l'eau cela sera revu à la baisse. Bref, l'aspect micro l'a emporté sur la macro. Quant au décalage entre « Large » et « Small », cela peut en partie s'expliquer par le fait que les « petites capitalisations » publient après tout le monde et n'ont pas encore toutes publiées leurs trimestriels, loin de là. Il sera alors intéressant de voir si elles se sont aussi bien adaptées que les grandes valeurs car c'est ce point qui explique en grande partie les très bons résultats.

En effet, au-delà de l'effet de base très favorable et donc de l'effet de rattrapage qu'il induit, la période que nous venons de traverser a été l'occasion pour de nombreuses entreprises de faire évoluer leur « outil » afin de gagner en flexibilité et adaptabilité. Par ailleurs, les activités de « services » étant de plus en plus représentées dans les indices par rapport aux activités industrielles, elles sont les premières à bénéficier des besoins d'optimisation des secondes. Nous ne parlerons pas des sociétés du luxe qui profitent assez logiquement du retour progressif des consommateurs du fait des réouvertures en cours du monde.

Le mois dernier nous étions sceptiques sur la capacité du marché à poursuivre son ascension du fait des éléments macro-économiques pouvant venir freiner la croissance. Nous nous sommes probablement trop concentrés sur ces éléments pour le court terme, peut-être pas pour le long terme. En attendant, il sera très intéressant de voir la nature des T3 des petites capitalisations. Profiteront-elles autant que leurs grandes sœurs et si oui cela se ressentira-t-il sur leurs cours ? Si aucun événement exogène n'intervient, le mois de novembre sera un bon indicateur.

Performances des indices

performances des indices

performances des indices

Consensus

Comme évoqué plus haut, les analystes ne cessent de revoir à la hausse leurs prévisions. En premier lieu sur les grandes capitalisations car elles sont plus suivies et ont toutes publié. On observe toutefois que les révisions à la hausse se font plus sur les grandes entreprises que les petites. Est-ce à dire que pour ces dernières, elles subissent certains éléments les freinant ? Ceci est très probable. Il faudra voir quels éléments les « brident ». Peut-être tout simplement car elles dépendent aussi beaucoup de leurs grandes sœurs…

Estimations de variation des BPA

Révision des bénéfices par action par les analystes sur 12 mois.

Révision des bénéfices par action par les analystes sur 12 mois.

Valorisation

Rien à signaler. Les marchés montent, les analystes révisent en hausse mais proportionnellement moins que la hausse des marchés donc les ratios s'apprécient. C'est mathématique.

Valorisation des indices

Valorisation des indices.

Valorisation des indices.

Conclusion

Nous évoquions le mois dernier que le T3 serait certainement bon mais que des éléments exogènes pourraient venir « doucement brider la belle machine ». Ces éléments nous ne le les avons pas encore observés ce qui a profité au marché. Espérons qu'il en sera de même pour les Small Caps qui sont restées un peu à la traine mais il est vrai qu'il y a encore de nombreuses publications à venir. L'indice Euronext Growth, quant à lui, qui avait progressé de plus de 30% en 2020 est très loin des autres indices avec une quasi-stabilité en 2021. La moindre couverture par les analystes joue peut-être un peu mais cette contre-performance peut aussi s'expliquer par le fait que les gestions investissant sur cette classe d'actifs ont fait tourner leur portefeuille pour aller sur des valeurs plus grosses qui bénéficieraient assez logiquement plus rapidement de la reprise et qui avaient aussi nettement moins performé l'an dernier. Un effet de rattrapage pouvait logiquement s'anticiper.

Hormis encore quelques publications à venir de la part des Small, les marchés vont désormais être rythmés par les grands indicateurs. Tout sera scruté afin de voir si le ralentissement de la croissance attendu en 2022, notamment pour les Etats-Unis sera plus important que prévu ou non. La question des pénuries de « matière » devrait aussi revenir sur le devant de la table ainsi que le coût du travail et son corollaire l'inflation. Vers quel type d'inflation allons-nous ? Sera-t-elle durable, structurelle, liée à de nouveaux facteurs du type environnementaux ? Comment la Fed, notamment, va-t-elle agir ? Tous ces sujets, que nous avons en partie évoqués le mois dernier, reviendront très probablement sur le devant de la table et ce sont autant de sujets pouvant faire douter les marchés. Peut-être pas les renverser tout de suite mais les faire vaciller probablement. Après c'est notre esprit chagrin qui parle et qui a été bien souvent démenti…

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