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Les taliban ne discuteront pas avec Kaboul sans un échange préalable de prisonniers
information fournie par Reuters 02/03/2020 à 20:11

 (Actualisé avec décision sur la poursuite de la trêve avec
l'armée américaine seulement)
    KABOUL, 2 mars (Reuters) - Les taliban, qui ont signé ce
week-end un accord avec les Etats-Unis, ont annoncé lundi qu'ils
ne s'engageraient pas dans des pourparlers interafghans tant que
le gouvernement de Kaboul refuserait de libérer quelque 5.000 de
leurs combattants actuellement prisonniers.
    "Nous sommes totalement prêts à des pourparlers interafghans
mais nous attendons la libération de nos 5.000 prisonniers", a
dit Zabihullah Mujahid, porte-parole du mouvement islamiste,
joint par téléphone.
    "Si nos 5.000 prisonniers - 100 ou 200 de plus ou de moins,
ça ne compte pas - ne sont pas libérés, il n'y aura pas de
pourparlers interafghans", a-t-il ajouté.
    L'accord que les taliban ont signé samedi à Doha avec les
Etats-Unis doit ouvrir la voie à un retrait des troupes
américaines déployées en Afghanistan.  
    Il prévoit aussi des négociations de paix entre les insurgés
islamistes et le gouvernement de Kaboul. A cette fin, il appelle
à des mesures visant à rétablir la confiance entre les parties,
dont un échange de détenus d'ici au 10 mars.
    Mais le président afghan Ashraf Ghani, qui n'a pas été
associé aux négociations entre les Etats-Unis et les taliban, a
refusé dimanche de s'engager à libérer les 5.000 prisonniers
taliban en échange d'un millier de prisonniers du camp
gouvernemental détenus par les insurgés.  
    Zabihullah Mudjahid a précisé que la majorité des 5.000
détenus taliban avaient été capturés par les forces américaines
et enfermés dans des prisons gouvernementales afghanes. Pour
établir cette liste, a-t-il ajouté, la priorité est allée aux
détenus les plus âgés ou malades.
    Le porte-parole des taliban a en outre annoncé que la
période de "réduction des violences", qui a permis la signature
de l'accord ce week-end, était terminée, ce qui a été confirmé
de source proche de l'Otan. 
    "Comme nous recevons des informations selon lesquelles les
gens bénéficient de la réduction de la violence, nous ne voulons
pas gâcher leur bonheur, mais cela ne signifie pas que nous ne
reprendrons pas nos activités militaires normales telles
qu'elles étaient auparavant. Ce pourrait être n'importe quand,
dans une heure, ce soir, demain ou après-demain", a expliqué
Zabihullah Mudjahid.
    La trêve devait s'achever samedi, mais, selon deux de leurs
dirigeants, les taliban avaient choisi de l'observer deux jours
de plus. Lors d'une réunion organisée lundi, le mouvement a en
outre décidé qu'elle resterait en vigueur avec les forces
américaines, mais pas avec l'armée afghane, ont-ils ajouté.  

 (Abdul Qadir Sediqi
version française Jean-Stéphane Brosse, Henri-Pierre André et
Jean-Philippe Lefief)
 

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