
Vue du siège de ThyssenKrupp à Essen, Allemagne
Les salariés de Thyssenkrupp Steel Europe (tkSE) ont approuvé un vaste plan de restructuration, ouvrant la voie à la renaissance du plus grand sidérurgiste allemand, sous réserve de l'engagement de Thyssenkrupp à financer l'initiative.
Le syndicat IG Metall a indiqué vendredi que 77% des membres ayant pris part à la consultation avaient approuvé le plan, avec un taux de participation de 62% lors du scrutin organisé du 21 juillet au 4 septembre.
Vers 10h13 GMT, le titre Thyssenkrupp gagnait 5,47% à 9,95 euros à la Bourse de Francfort.
Le plan de restructuration inclut des suppressions d’emplois, une réduction du temps de travail et des primes, ainsi que des fermetures de sites, tout en excluant les licenciements contraints jusqu’en 2030.
Le plan, adopté en juillet à l'issue de négociations marathon entre la direction et IG Metall, devrait générer plus de 100 millions d’euros d’économies annuelles, selon une source au fait du dossier.
Thyssenkrupp Steel avait précédemment annoncé son projet de supprimer jusqu'à 11.000 emplois, soit environ 40% de ses effectifs, et de réduire sa capacité de production de 11,5 millions de tonnes à 8,7-9,0 millions de tonnes par an.
"Cette décision n'a pas été facile à prendre pour de nombreux membres", a déclaré Knut Giesler, responsable régional d'IG Metall, dans un communiqué. "Mais ils ont compris que ces sacrifices étaient nécessaires pour assurer l'avenir de la division acier."
La convention collective, qui doit prendre fin en septembre 2030, est considérée comme un pilier de la stratégie plus large de Thyssenkrupp, visant à transformer son activité sidérurgique en une coentreprise avec la société holding du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, qui détient 20% de tkSE. Thyssenkrupp prévoit de céder une participation supplémentaire de 30% dans le cadre de la restructuration.
Les représentants des salariés ont déclaré qu’il appartenait désormais à Thyssenkrupp AG de finaliser les accords de financement.
"Nous avons atteint notre seuil de douleur et apporté notre contribution maximale", a déclaré Tekin Nasikkol, chef du comité d'entreprise de la tkSE. "Il est maintenant temps pour le conseil d'administration d'agir."
(Reportage Kirsti Knolle, version française Elena Smirnova, édité par Kate Entringer)
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