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Les Portoricains ont voté pour devenir le 51e Etat américain
information fournie par Reuters 12/06/2017 à 03:05

    SAN JUAN, 12 juin (Reuters) - Les Portoricains ont voté 
dimanche pour que leur territoire devienne le 51e Etat des 
Etats-Unis, lors d'un référendum consultatif marqué par une 
forte abstention, qui nécessitera d'âpres tractations à 
Washington pour devenir réalité. 
    Selon le gouvernement, la perspective d'un statut d'Etat 
américain à part entière rassemble 97% des suffrages. Sur 2,2 
millions d'inscrits, la participation n'était cependant que de 
23%. 
    Le gouverneur de Porto Rico, Ricardo Rossello, avait fait 
campagne pour ce statut, présenté comme source de croissance 
pour l'île, étranglée par une dette de 70 milliards de dollars 
(62,5 milliards d'euros), un taux de pauvreté de 45%, un système 
scolaire inefficace et des caisses de retraite et d'assurance 
maladie au bord de la faillite. 
    "A partir d'aujourd'hui, le gouvernement fédéral ne pourra 
plus ignorer la voix de la majorité des citoyens américains de 
Porto Rico", a-t-il déclaré dans un communiqué. 
    "Il serait hautement contradictoire pour Washington d'exiger 
la démocratie dans d'autres parties du monde, et de ne PAS 
répondre au droit légitime à l'auto-détermination exercé 
aujourd'hui dans le territoire américain de Porto Rico", a-t-il 
ajouté. 
    Le statut politique flou de Porto Rico, qui remonte à 
l'acquisition de l'île par les Etats-Unis à l'Espagne en 1898, a 
contribué à la crise économique en cours, qui a conduit début 
mai son gouverneur à demander à ce que le territoire soit 
déclaré en situation de faillite. 
    "J'ai voté pour devenir un Etat", déclarait Armando Abreu, 
un retraité de 74 ans, après avoir glissé son bulletin dans 
l'urne. "Même si cela reste encore dans un horizon lointain, 
c'est notre seul espoir." 
    Les partisans de ce statut estiment qu'il permettra de 
placer l'île des Caraïbes sur un pied d'égalité avec les 50 
autres Etats, d'accéder à davantage de financements fédéraux et 
au droit de vote à l'élection présidentielle. 
    En vertu du statut actuel d'"Etat libre associé", les 3,5 
millions de citoyens américains de Porto Rico ne paient pas 
d'impôts fédéraux, ne votent pas pour les présidentielles et ne 
perçoivent pas de financements fédéraux pour des programmes 
comme Medicaid, bien que l'administration américaine supervise 
les domaines financiers et les questions de défense, de commerce 
et d'infrastructures. 
    Un porte-parole du gouverneur a déclaré à Reuters qu'il 
pousserait le Congrès américain à respecter un résultat en 
faveur de l'accession au statut d'Etat à part entière, mais 
l'île n'est généralement pas considérée comme une priorité à 
Washington. 
    Ce référendum sur le statut de l'île est le cinquième du 
genre à Porto Rico depuis 1967. Le principe d'une accession au 
statut d'Etat des Etats-Unis l'a emporté lors du dernier scrutin 
du type en 2012. 
     
    "PLÉBISCITE FORCÉ", DIT L'OPPOSITION 
    Le gouverneur actuel, Ricardo Rossello, avait fait campagne 
l'an dernier en faveur de la tenue d'un nouveau référendum. 
    Le référendum demandait aux électeur de choisir entre un 
statut d'Etat à part entière, un maintien du statu quo, ou une 
indépendance des Etats-Unis. 
    Les deux principaux partis d'opposition ont boycotté le 
scrutin.  
    Pour Rafael Hernandez Colon, ex-gouverneur membre du PPD 
(Parti populaire démocratique) et partisan de variantes du 
statut actuel, "ce plébiscite forcé a fabriqué une majorité 
artificielle pour le statut d'Etat en privant de voix des 
centaines de milliers de partisans du Commonwealth". 
    Une troisième formation, le Parti de l'indépendance de Porto 
Rico (PIP), soutient l'idée d'une sécession complète. 
    Environ 500 personnes ont manifesté à San Juan, la capitale, 
en faveur d'une sécession des Etats-Unis, brandissant le drapeau 
portoricain et brûlant le drapeau américain. 
    "C'est un plébiscite bidon. L'avenir c'est l'indépendance. 
Nous devons être en mesure de décider de notre propre destinée", 
estimait l'une des organisatrices de la marche, Liliana Laboy. 
     
      
     
 
 (Tracy Rucinski; Eric Faye et Julie Carriat pour le service 
français) 
 

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