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Les patrons invités à réfléchir d'urgence à s'adapter au réchauffement
information fournie par Boursorama avec AFP 08/02/2024 à 17:15

( dpa / PATRICK SEEGER )

( dpa / PATRICK SEEGER )

Limiter le réchauffement est une chose, s'adapter à l'inéluctable hausse des températures en est une autre: les ministres de l'Economie et de la Transition écologique ont reçu jeudi les acteurs économiques pour les sensibiliser à cet aspect.

La France se prépare désormais pour 2100 à un réchauffement de 4°C par rapport à l'ère pré-industrielle, et sans délaisser les mesures contre le réchauffement climatique, pour lesquelles la France fait plutôt figure de bon élève, c'est donc "un impératif absolu" de prendre "des décisions immédiates d'adaptation", a constaté le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

Il est "stratégique" selon lui d'associer les acteurs économiques à la réflexion, qui doit aboutir cet été à un troisième Plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC), à l'issue d'une vaste consultation.

"Les entreprises et les travailleurs sont en première ligne" de cette adaptation, a estimé de son côté Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique.

Les ministres s'exprimaient en ouverture d'une réunion regroupant à Bercy des représentants d'une cinquantaine d'acteurs économiques, entreprises, organisations patronales ou syndicales et filières.

Certains secteurs sont particulièrement exposés au changement climatique, comme le tourisme, l'industrie, la construction, l'eau, la logistique, le commerce, les transports, l'énergie ou les assurances.

Pour Bertrand Swiderski, président de Perifem, organisation représentant le commerce et la distribution présente à la réunion, les entreprises de ce secteur ont "en effet besoin d’avoir une vision pragmatique des évolutions environnementales pour maintenir la viabilité de leur exploitation".

Dans ce domaine, "la lutte contre les îlots de chaleur urbains et l'adaptation des équipements à des températures plus élevées seront notamment des sujets-clés", a-t-il dit.

M. Le Maire a annoncé que l'Etat allait garantir des prêts verts (PVG) à hauteur de deux milliards d'euros aux entreprises qui veulent s'adapter au réchauffement, via leur banque dès juillet, ou via bpifrance dès mars pour les prêts supérieurs à 200.000 euros.

- Chantiers en extérieur -

Il a demandé aussi à toutes les grandes entreprises "essentielles pour le fonctionnement de l'énergie ou du transport", comme EDF ou la SNCF, de fournir avant la fin d'année un plan d'adaptation "pour assurer que les équipements résistent aux fortes chaleurs".

Et comme "les administrations doivent être tout à fait exemplaires, il a indiqué qu'il "refuserait désormais tout investissement public qui ne prendra pas en compte le changement climatique".

Parmi les nombreux sujets concernant les entreprises, M. Béchu a relevé la question du droit du travail, "particulièrement autour des chantiers en extérieur" quand il fait très chaud.

Ou encore celui des assurances : "on ne pourra pas demander aux assurances classiques de continuer à couvrir avec des niveaux comparables des choses qui arriveront de plus en plus souvent" a-t-il dit.

Le président de la Confédération des PME, François Asselin, a estimé auprès de l'AFP après la réunion qu'il y avait "immensément plus de gens de bonne volonté que l'inverse" parmi les chefs d'entreprise, espérant que les pouvoirs publics "s'appuieraient sur la confiance".

Il a dénoncé une nouvelle fois la directive européenne CSRD, qui impose progressivement aux entreprises de se préoccuper des actions sociales et environnementales de toute leur chaîne de valeur, ce que les plus petites jugent très compliqué, et il s'est ainsi demandé "si c'est le bon levier pour emmener tout le monde".

"On n'est pas des ennemis de l'environnement, car nous sommes aux premières loges pour comprendre qu'on ne pourra plus demain produire de la même façon", a-t-il dit. Mais "on veut que la transition nous permette de continuer à vivre, à faire notre métier sans mettre en l'air tout notre modèle économique".

A deux reprises jeudi matin, M. Béchu a souligné l’urgence d'agir en citant les données publiées le matin même par l'observatoire européen Copernicus: la planète a connu de février 2023 à janvier 2024 un réchauffement de 1,52°C par rapport à l'ère pré-industrielle. C'est la première fois de l'histoire que ce réchauffement sur un an dépasse 1,5°C.

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