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Les mouvements des marchés boursiers restent "irrationnels" (Fidelity)
information fournie par Boursorama 23/02/2016 à 13:54

Le récent rebond des indices boursiers ne correspond pas davantage aux fondamentaux économiques que la chute de début d'année, explique David Ganozzi, qui reste optimiste.

Le récent rebond des indices boursiers ne correspond pas davantage aux fondamentaux économiques que la chute de début d'année, explique David Ganozzi, qui reste optimiste.

Le rebond des marchés au cours des dernières séances « donne envie d'y croire » s'enthousiasme le gérant de Fidelity Patrimoine, David Ganozzi. Ce dernier souligne néanmoins que ce rebond s'est réalisé à contre-courant de certaines actualités économiques mitigées.

« L'irrationalité des investisseurs ne se lit pas exclusivement dans les phases de baisse. Preuve en est la semaine dernière avec le rebond des places financières » affirme David Ganozzi dans la lettre L'hebdo des marchés diffusée par Fidelity International mardi 23 février en matinée.

La semaine dernière en effet, « Les nouvelles ne se sont pas montrées forcément rassurantes. Après la Banque mondiale et le FMI, c'est au tour de l'OCDE d'apporter sa contribution à la noirceur du tableau conjoncturel. Ralentissement du commerce mondial, reprise occidentale poussive, fébrilité des émergents, faiblesse des investissements et de la demande sont autant de facteurs qui ont poussé l'organisation à revoir ses prévisions de croissance à la baisse ».

L'OCDE s'attend désormais à une croissance mondiale de 3% en 2016, contre 3,3% anticipé précédemment. « Il y a quelques semaines, la nouvelle aurait suffi à envoyer les indices au tapis pour plusieurs séances. Mais cette fois, rien ne pouvait entraver leur marche en avant », observe David Ganozzi.

Tous les investisseurs auront néanmoins compris que si les marchés n'ont pas réagi aux annonces de l'OCDE, c'est d'une part du fait que cette annonce n'a pas été une surprise, et d'autre part à cause de l'obsession générale relative au pétrole.

En effet, « Le rebond des places a surtout coïncidé avec celui des cours du pétrole sur fond de probable accord entre le Qatar, l'Arabie Saoudite, la Russie et le Venezuela concernant un éventuel gel de leur production. Mais l'espoir douché d'une entente entre ces pays et les stocks de brut américains est venu, vendredi, inverser la courbe des prix du baril… et la tendance sur les indices boursiers », observe David Ganozzi.

Le fait que les prix du pétrole fassent la pluie et le beau temps sur les marchés, tous secteurs confondus, jusqu'à pénaliser ou faire bondir des entreprises du secteur des télécoms ou des foncières (immobilier), confirme l'idée que la rationnalité des investisseurs est actuellement très discutable.

« Ce début de rebond donne l'envie d'y croire »

« Pour autant, ce début de rebond donne l'envie d'y croire » affirme David Ganozzi avec optimisme. « Alimenté au départ par des niveaux de valorisation attractifs, il y a des raisons d'espérer que [ce rebond] se mue en une tendance plus pérenne. Abstraction faite des prévisions de l'OCDE, le terreau économique actuel reste fertile. Les indicateurs publiés la semaine écoulée outre-Atlantique se sont voulus rassurants ».

Le gérant soulève à titre d'exemple que l'indice manufacturier de la Fed de Philadelphie « est en effet ressorti en légère amélioration. Certes, l'activité industrielle dans la région de Philadelphie demeure en contraction mais elle est désormais en redressement à -2,8 points contre -3,5 pts en janvier ».

David Ganozzi ne mentionne pas le fait que l'indice équivalent publié par la Fed de New York (indice « Empire State ») reste très mal orienté, étant ressorti inférieur aux attentes la semaine dernière à -16,6 points contre -10 points attendus par le consensus des analystes.

Le véritable élément rassurant est celui de l'emploi américain, qui continue de s'améliorer : « Jeudi, le département du Travail a fait état d'un nouveau recul inattendu (7.000) des inscriptions hebdomadaires au chômage à 262.000 sur la semaine close le 13 février. Sur un an, les demandes d'allocations ressortent ainsi en repli de 8% », mentionne le gérant.

« Si l'on ajoute à cela que les investisseurs continuent de se rassurer sur les résultats des entreprises, le rebond pourrait (qui sait !) bien être plus fort que cela », termine avec enthousiasme David Ganozzi, faisant fi de sa propre prudence au sujet de l'actuelle irrationnalité des marchés…

X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

8 commentaires

  • 23 février 14:40

    Quand la bourse ne sera plus irrationnelle, elle aura disparu : la base c' est la fausse monnaie, les rumeurs, les mensonges, l' intox envoyée par les gros et la volatilité créée pour piller les naïfs...!


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