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Les matières premières ne devraient pas rebondir dans les mois à venir (Aurel BGC)
information fournie par Boursorama 23/10/2015 à 15:56

Les matières premières, dont le pétrole, ont peu de chances de rebondir dans les prochains mois, affirme Aurel BGC.

Les matières premières, dont le pétrole, ont peu de chances de rebondir dans les prochains mois, affirme Aurel BGC.

Pour le courtier Aurel BGC, les prix des matières premières devraient rester bas dans les prochains mois, alors que le changement du modèle économique chinois rompt avec l'accélération à tout va des années 2000.

« Un véritable rebond des cours des matières premières est peu probable ces prochains mois », anticipe le courtier Aurel BGC dans une note de conjoncture parue jeudi 22 octobre en fin de journée.

Prenant du recul sur le cycle suivi par les prix des matières premières, le courtier observe qu'« au-delà des variations de court terme, les cours des matières sont orientés à la baisse depuis le milieu du printemps 2011. Avant, si l'on excepte la correction brutale de 2008, une longue phase de hausse des cours (commencée en 2002) les avaient amenés à un record absolu ».

Depuis 2011, « l'indice CRB spot [du prix des matières premières] a reculé de plus de 30% en quatre ans et demi, [mais] il reste très au-dessus du niveau qui prévalait au début de sa phase de hausse », observe le courtier. Pour cette raison, « la "bulle" ne semble pas encore totalement dégonflée » affirme Aurel BGC, même s'il n'y a « pas de raison particulière pour que l'ensemble de la hausse entre 2002 et 2011 soit effacée ».

La Chine n'a plus les mêmes besoins que dans les années 2000

Sans surprise, c'est notamment le ralentissement de l'industrie chinoise qui est à l'origine des anticipations du courtier.

Aurel BGC rappelle que « c'est en 2000 que la Chine a intégré l'organisation internationale du commerce, qui lui a permis de pleinement s'intégrer à l'économie mondiale ». Dès lors, « La Chine a mené des projets d'urbanisation à marche forcée, mouvement accompagné de la construction d'importantes infrastructures, notamment de transport (ports, routes, voies ferrées, aéroports…). La demande chinoise de matières premières, notamment industrielles et énergétiques, a ainsi fortement augmenté, jusqu'à ce que le pays devienne le premier consommateur de la plupart des métaux et un acteur important du marché du pétrole ».

Jusqu'à récemment, la croissance de la demande chinoise « était la plus importante [à l'échelle mondiale], représentant même parfois la totalité de l'augmentation de la demande mondiale de pétrole brut ».

Néanmoins, depuis 2011, et surtout depuis l'été dernier, la croissance chinoise se tasse alors que le pays est engagé dans un changement de modèle économique, qui évolue progressivement de l'ère industrielle à l'ère des services. « Le ralentissement de l'activité en Chine est concentré sur les secteurs les plus consommateurs de matières premières. Le marché se trouve, par conséquent, face à un changement structurel majeur, qui implique que les prix des produits de base peuvent encore baisser pendant quelques mois », estime Aurel BGC.

Pour autant, la situation actuelle n'est pas une situation de chute de la demande. « La classe moyenne [dans les pays émergents] continue à se développer, notamment en Chine. Même après apurement des surcapacités de production industrielles apparues sur ces "nouveaux marchés", (…) la demande de matière première devrait globalement rester en croissance », explique Aurel BGC. Malgré le fait que le potentiel de baisse des matières premières est donc « limité », « l'ajustement des prix au changement » de la situation en Chine « n'est peut-être pas terminé », répète le courtier.

Le baril a récemment reflué après une tentative de rebond

Une chose est sûre : le baril de pétrole s'échange toujours sous les 50 dollars, aussi bien pour le Brent européen (48 dollars vendredi 23 octobre) que pour le WTI américain (45 dollars). Les prix de l'or noir avaient pourtant tenté un rebond début octobre, mais le mouvement s'est essoufflé aussi vite qu'il était apparu, le baril retrouvant le niveau qui était le sien tout au long du mois de septembre.

Pour les pays davantage importateurs qu'exportateurs de matières premières comme la France, le maintien des prix à un faible niveau peut être considéré comme une opportunité (économie de coûts), à ceci près que cela entretient les risques déflationnistes.

À l'inverse, pour les pays exportateurs, comme la Russie ou le Brésil, ainsi que d'autres émergents, l'absence de rebond des matières premières est synonyme d'une poursuite des difficultés économiques.

« D'un point de vue conjoncturel, les cours du pétrole pourraient rebondir avec l'amorce de baisse de la production américaine et, peut-être, un accord entre l'OPEP et certains producteurs étrangers à l'organisation. L'arrivée d'un nouvel épisode d'El Nino pourrait aussi provoquer un rebond des prix de nombreux produits de base, agricoles mais pas seulement. Mais il est difficile de tabler sur un véritable rebond durable des prix », termine le courtier.

X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

5 commentaires

  • 25 octobre 12:18

    Vraiment des prophètes ..qui l'eut cru?


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