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Les investisseurs se bercent d'illusions sur les bienfaits de la gestion passive
information fournie par Newsmanagers 03/06/2016 à 12:45

(NEWSManagers.com) - Les investisseurs particuliers à travers le monde, notamment en France, semblent avoir une perception erronée de la gestion passive, les conduisant à surestimer ses bienfaits au sein d'un portefeuille. C'est ainsi que 60% des investisseurs français pensent que les fonds indiciels et les ETF sont moins risqués, 58% que leur utilisation peut les aider à minimiser leurs pertes, 54% qu'ils offrent une meilleure diversification et 56% qu'ils leur donnent accès à de meilleures opportunités d'investissements, selon les résultats de l'étude mondiale annuelle réalisée par Natixis Global Asset Management auprès de 7.100 investisseurs particuliers (dont 400 français) répartis à travers 21 pays d'Asie, d'Europe, des Amériques et du Moyen-Orient entre janvier et février 2016.

Pourtant, ces chiffres contrastent avec les récentes enquêtes menées par Natixis Global AM auprès des investisseurs institutionnels et des conseillers financiers, qui révèlent que ces derniers privilégient la gestion active pour tirer parti des mouvements de marché, générer de l'alpha et améliorer le profil de rendement/risque de leur portefeuille sur le long terme, tandis que la gestion passive est surtout vue comme un moyen de réduire les frais de gestion1. Des disconnections qui laissent entrevoir les défis et les contradictions auxquels les investisseurs particuliers sont confrontés.

" Il est crucial pour un investisseur de comprendre les risques inhérents à son portefeuille et d'identifier les sources de diversification. Il est donc dommageable de voir que les investisseurs particuliers attribuent, à tort, aux fonds indiciels des avantages qu'ils n'ont pas " , explique Christophe Point, Directeur de Natixis Global AM Distribution France, Suisse romande et Monaco. " Les ETF peuvent certes avoir une place dans les portefeuilles des investisseurs, mais, à cause de leur faible coût, ils semblent bénéficier d'un effet de halo qui peut prendre de court les investisseurs quand les marchés sont chahutés et impacter la performance de leur portefeuille à long terme " .

L'étude met également en évidence la volonté des investisseurs de trouver de nouvelles approches d'investissement, mieux adaptées aux nouveaux paradigmes des marchés financiers. 66% des investisseurs français pensent ainsi que l'approche traditionnelle actions/obligations ne répond plus à leurs besoins. De plus, 72% d'entre eux sont à la recherche de stratégies moins corrélées aux marchés internationaux et 76% souhaitent augmenter les sources de diversification de leur portefeuille, ce qui pourrait ouvrir la voie à une hausse des investissements dits alternatifs.

Même si 42% des investisseurs français déclarent ne pas encore utiliser ces actifs dits alternatifs au sein de leur portefeuille (regroupant les stratégies de type hedge funds, private equity, managed futures, immobilier, rendement absolu et long-short), 52% d'entre eux disent en avoir discuté avec leur conseiller financier. Ce chiffre est en nette augmentation par rapport à l'an dernier, ou ils n'étaient que 43% à déclarer avoir déjà abordé ce type d'investissement avec leur conseiller1. Cette évolution montre que les investisseurs français prennent de plus en plus conscience de la nécessité de diversifier leurs investissements et de s'ouvrir à de nouvelles stratégies. Par ailleurs, 44% des investisseurs français affirment qu'une meilleure connaissance des marchés financiers les aiderait à mieux atteindre leurs objectifs d'investissement.

" Ceci rappelle que l'industrie financière dans son ensemble a un rôle important à jouer en termes d'éducation financière pour aider les investisseurs à prendre des décisions réfléchies et de long terme" , explique Christophe Point. " Il est encourageant de voir que les investisseurs cherchent de nouveaux modèles d'investissement pour construire des portefeuilles plus résilients, en particulier en cas de pic de volatilité. Les stratégies alternatives - dites " décorrélées " - peuvent en effet offrir un puissant levier de diversification au sein d'un portefeuille et donc représenter une source de performance intéressante selon l'horizon d'investissement envisagé " , continue Christophe Point.

Selon les investisseurs interrogés, le contexte macro-économique ou certains événements exogènes peuvent provoquer une hausse de la volatilité dans les 12 prochains mois. Alors que les investisseurs américains citent évidemment les élections présidentielles comme un risque potentiel, les particuliers français mettent en avant la récession en France pour 34% d'entre eux, un ralentissement économique mondial (31%), des événements géopolitiques (31%), le niveau des taux d'intérêt (30%), et les prix du pétrole (27%). Malgré ces inquiétudes, 66% des investisseurs français pensent que leur portefeuille est protégé contre un choc financier potentiel dans les douze prochains mois, et 50% d'entre eux affirment que ces chocs de marché n'affecteraient pas leur stratégie d'investissement de long terme. 58% des investisseurs français attachent plus d'importance aux gains à long terme qu'aux performances de court terme.

Les résultats de l'étude démontrent que 74% des investisseurs français bénéficient de conseils financiers. 54% d'entre eux utilisent les services d'un conseiller en gestion de patrimoine, tandis que 10% utilisent uniquement des services de robo-advisors. 10% combinent conseiller personnel et robo-advisors. Les investisseurs français sont 68% à penser que les services d'un conseiller financier apportent une réelle valeur ajoutée : en effet, 78% d'entre eux estiment que les investisseurs disposant d'un conseiller professionnel sont plus à même d'atteindre leurs objectifs financiers. En dehors de la recherche de performance, les investisseurs reconnaissent aux conseillers financiers trois avantages indéniables : une aide pour déterminer leurs objectifs et à établir leurs plans financiers personnels à long terme (40%), une aide pour prendre des décisions plus rationnelles pour leurs investissements (30%), et enfin des conseils personnalisés dans un contexte de marchés incertains et volatiles (32%).

L'investissement socialement responsable gagne également du terrain dans l'esprit des investisseurs français, qui pensent au-delà du simple rendement financier : 73% d'entre eux estiment qu'il est important que leurs investissements contribuent au bien commun de la société et reflètent leurs convictions personnelles, 71% affirment qu'investir dans des entreprises éthiques est une priorité.

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