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Les conservateurs restent au pouvoir en Pologne, sans majorité au Sénat
information fournie par Reuters 15/10/2019 à 01:54

    VARSOVIE, 15 octobre (Reuters) - Le parti Droit et Justice
(PiS) a remporté de peu les élections législatives de dimanche
en Pologne pour rester au pouvoir, montrent les résultats
définitifs communiqués lundi, mais l'agenda politique de la
formation nationaliste et conservatrice pourrait être entravé
par la perte de la majorité au Sénat.
    Arrivé au pouvoir il y a quatre ans en exploitant la colère
des plus pauvres s'estimant lésés depuis la chute du communisme
en 1989, le PiS a promis de continuer à accroître fortement les
prestations sociales et de poursuivre la réforme du système
judiciaire - une démarche au coeur d'un contentieux juridique
entre Varsovie et l'Union européenne. 
    Selon les résultats communiqués par la commission électorale
lundi, le parti eurosceptique a remporté 43,6% des voix et
disposera de 235 sièges sur les 460 qui composent les deux
chambres de la législature. 
    Il s'agit d'un gain pour le PiS, qui avait obtenu 37,6% des
suffrages en 2015, mais cela ne se traduit pas par l'obtention
de sièges parlementaires supplémentaires du fait des règles
électorales complexes du pays. 
    Les données de la commission électorale montrent que le PiS
n'obtient pas la majorité au Sénat, avec 48 sièges sur les 100
qui le composent, et pourrait donc voir son agenda politique
être retardé par l'opposition.
    La principale force d'opposition, la Coalition civique -
alliance centriste composée notamment de la Plateforme civique
(PO) dont le président du Conseil européen Donald Tusk fut le
chef de file -, a obtenu 27,4% des voix et remporté 134 sièges
parlementaires. 
    Depuis la prise de pouvoir du PiS en 2015, le climat
politique a changé et le pays s'est scindé sur les questions de
la liberté de la presse et des droits des minorités notamment.
Les détracteurs de la formation conservatrice l'accusent d'avoir
alimenté la haine à l'égard des minorités - ethniques et
sexuelles - et d'avoir fait de la télévision publique un outil
de propagande.
    Symbole de ces divisions, le taux de participation de 61,7%,
soit le plus élevé pour des législatives depuis le scrutin de
1989 qui a mis fin au communisme.
    Elles se constatent aussi dans l'entrée au parlement d'une
formation d'extrême droite, la Confédération, qui a obtenu 6,8%
des voix - le seuil pour disposer de sièges parlementaires est
fixé à 5%.

 (Pawel Florkiewicz et Krisztina Than; Jean Terzian pour le
service français)
 

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