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Les bénéfices mondiaux devraient baisser de 8% au troisième trimestre
information fournie par Reuters 25/08/2021 à 13:01

LES BÉNÉFICES MONDIAUX DEVRAIENT BAISSER DE 8% AU TROISIÈME TRIMESTRE

LES BÉNÉFICES MONDIAUX DEVRAIENT BAISSER DE 8% AU TROISIÈME TRIMESTRE

par Gaurav Dogra et Patturaja Murugaboopathy

(Reuters) - Les bénéfices des entreprises risquent de baisser au troisième trimestre au niveau mondial pour la première fois en 18 mois après avoir atteint un niveau record au deuxième trimestre, montrent les calculs de Reuters, la propagation du variant Delta du coronavirus affectant les chaînes d'approvisionnement et augmentant les coûts de la main-d'oeuvre.

Les importantes mesures de relance budgétaire destinées à soutenir la reprise économique et l'assouplissement des restrictions sanitaires ont suscité une forte demande de la part des consommateurs au deuxième trimestre. Et les entreprises confrontées à des ruptures d'approvisionnement et à l'épuisement des stocks ont relevé leurs tarifs pour compenser la hausse des coûts des intrants.

Ces éléments ont contribué à porter les bénéfices nets combinés des 2.542 entreprises mondiales ayant une capitalisation boursière d'au moins un milliard de dollars au niveau record de 734 milliards de dollars (624,6 milliards d'euros) sur la période avril-juin, selon une analyse Reuters des données Refinitiv.

Mais les profits devraient baisser de 8% en moyenne sur juillet-septembre, par rapport au trimestre précédent, pour atteindre 678,2 milliards de dollars.

La croissance de la production industrielle et celle des ventes au détail en Chine ont ralenti plus que prévu en juillet, la résurgence des cas de COVID-19 et des inondations dans le pays étant venues perturber l'activité, tandis qu'aux Etats-Unis, l'indice PMI "flash" composite a reculé en août pour le troisième mois d'affilée, tombant au plus bas depuis décembre.

Par ailleurs, la pénurie mondiale de semi-conducteurs, qui dure depuis plusieurs mois et pèse sur les secteurs automobile et technologique, prend une autre tournure avec l'augmentation des cas de COVID-19 en Asie, maillon essentiel de la chaîne d'approvisionnement.

Toyota Motor a annoncé la semaine dernière une réduction de 40% de sa production mondiale en septembre par rapport à ses prévisions initiales. Et le géant américain Apple a dit prévoir un ralentissement de la croissance de son chiffre d'affaires au quatrième trimestre à cause de la pénurie de puces.

"Les problèmes de chaîne d'approvisionnement, de main-d'oeuvre et les augmentations des prix des intrants sont tous susceptibles de freiner la croissance au troisième trimestre", a déclaré Brian Jacobson, responsable de la stratégie d'investissement chez Well Fargo Asset Management.

"Éviter un manque de chiffre d'affaires dû aux problèmes de chaîne d'approvisionnement est un problème plus aigu aujourd'hui qu'il ne l'a été historiquement. Les frais d'expédition sont élevés. Et la réduction des mesures de relance gouvernementales pourrait modifier la composition des dépenses de consommation", a-t-il ajouté.

Les profits des sociétés américaines devraient reculer de 7,2% pour le trimestre en cours après avoir progressé de 12,4% au deuxième trimestre.

Le renchérissement du dollar pourrait nuire aux exportateurs américains et une nouvelle baisse des taux d'intérêt pourrait pénaliser les marges des banques, a souligné James Solloway, responsable de la stratégie de marché chez le gestionnaire de fortune SEI.

Les bénéfices des entreprises européennes et asiatiques devraient chuter de 10,3% et 9,6% respectivement au troisième trimestre.

Par secteur, l'immobilier, la finance et la consommation discrétionnaire devraient connaître une baisse respective de 22,2%, 18,8% et 16,2% de leurs bénéfices.

Les marges nettes moyennes des entreprises mondiales devraient tomber à 10,66% au troisième trimestre, contre 11,43% au deuxième trimestre.

Les goulets d'étranglement sur la chaîne d'approvisionnement entraînent soit un manque de disponibilité des intrants, soit des augmentations de prix, a déclaré Daniel Morris, responsable de la stratégie de marché chez BNP Paribas Asset Management.

"Dans certains cas, les entreprises sont en mesure de répercuter la hausse des coûts sur leurs clients, mais si elles n'y parviennent pas, alors les marges sont réduites", a-t-il ajouté.

(Reportage Gaurav Dogra et Patturaja Murugaboopathy, version française Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)

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4 commentaires

  • 25 août 14:42

    Pour l'automobile, je me demande si la soit-disant pénurie de semi-conducteurs ne cache pas plutôt un manque total de demande du consommateur, celui-ci attendant d'y voir plus clair sur le modèle d'auto du futur (le modèle électrique actuel au prix minimum de 30 k€ avec une autonomie de 300 km et 1 h nécessaire pour la recharge n'a aucun avenir quoiqu'en dise nos dirigeants).


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