(Refonte et ajout de détails sur les actions et l'évaluation) par Victoria Waldersee
Volkswagen doit vérifier régulièrement ses opérations en Chine pour s'assurer que ses chaînes d'approvisionnement sont sûres et respectent les lois sur les droits de l'homme, ont déclaré deux investisseurs du constructeur automobile, après qu'un audit de son site de Xinjiang, détenu conjointement, n'a trouvé aucun signe de travail forcé.
Les demandes formulées par Union Investment et Deka Investment mercredi reflètent les inquiétudes persistantes concernant l'engagement de Volkswagen dans la région du Xinjiang, où les groupes de défense des droits ont documenté des abus, y compris le travail forcé dans des camps de détention.
Pékin nie avoir commis de tels abus.
Le résultat de l'audit commandé par Volkswagen intervient alors que l'Allemagne est en train de recalibrer avec soin ses relations avec la Chine, son principal partenaire commercial, afin de réduire son exposition à un marché qui est aussi un rival systémique.
Volkswagen a déclaré mardi que l'audit très attendu, réalisé par la société allemande Loening Human Rights & Responsible Business GmbH et deux avocats chinois d'un cabinet de Shenzhen, n'avait trouvé aucune preuve de travail forcé.
Tout en qualifiant l'audit de pas dans la bonne direction, Henrik Pontzen, responsable du développement durable et de l'ESG chez Union Investment, a déclaré que Volkswagen n'avait pas encore atteint son objectif.
"Il reste encore beaucoup à faire: En Chine, les audits ne doivent pas rester un exercice ponctuel. Un système de gestion des plaintes efficace doit également être mis en place", a-t-il déclaré.
Il a également déclaré que la gouvernance d'entreprise de Volkswagen, qui a suscité des critiques de la part de certains de ses petits actionnaires, restait le talon d'Achille du premier constructeur automobile européen.
Ingo Speich, de Deka Investment, qui, selon les données du LSEG, possède pour 99 millions de dollars d'actions privilégiées de Volkswagen, s'est félicité des résultats de l'audit, mais a demandé plus de transparence dans la chaîne d'approvisionnement de Volkswagen.
"La pression des investisseurs a porté ses fruits. VW a suivi l'exemple de BASF BASFn.DE , qui a déjà commencé des audits en Chine à un stade très précoce", a-t-il déclaré.
Les actions de Volkswagen ont augmenté de 3,2% à 112 euros vers 1124 GMT, les hissant en tête des gains de l'indice allemand des valeurs vedettes, les traders soulignant le soulagement après que le fournisseur d'indices MSCI MSCI.N lui a donné un "drapeau rouge" dans sa catégorie de problèmes sociaux en 2022, incitant certains investisseurs à laisser tomber le titre.
La valeur boursière de Volkswagen a été divisée par deux au cours des deux dernières années, pour atteindre 57,6 milliards d'euros. Ses actions sont en baisse de 26 % depuis le début de l'année, ce qui est inférieur à la hausse de 37 % de l'indice STOXX Europe 600 Auto SXAP .
Les actions du constructeur automobile se négocient à seulement 3 fois les bénéfices prévus pour les 12 prochains mois, contre 8,8 fois il y a deux ans, ce qui était le taux le plus élevé parmi ses concurrents européens.
Le ratio PE, largement utilisé sur les marchés financiers pour évaluer la valeur relative des actions, est désormais inférieur à 5 pour le secteur automobile européen.
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