Selon Didier Saint-Georges, l’Europe aborde donc 2016 en position économiquement fragile, ce qui soulève du même coup la question de sa vulnérabilité politique. (© Fotolia)
Anesthésiés par six années de politiques monétaires ultra-accommodantes, les marchés auront pu finalement continuer en 2015 à ignorer très largement les réalités économiques et demeurer indexés sur les logiques de flux. Pour les marchés actions européens, c’est principalement la baisse de l’euro qui leur aura permis d’offrir parmi les meilleures performances boursières exprimées en euros en dépit de leurs performances économiques décevantes.
Cependant, exprimée en dollars, la performance des marchés européens n’aura encore guère dépassé en 2015 celle très médiocre de l’indice américain SP 500 (-0,7%). Et sur les marchés obligataires, seuls les investisseurs qui auront parié principalement sur les dettes souveraines de la Grèce, voire de l’Ukraine, toutes deux en hausse de 28% à 38% sur l’année, mais passées très près du défaut, auront pu s’enorgueillir de performances spectaculaires.
Toutefois, les fragilités que nous avions relevées l’an passé dans le monde merveilleux des marchés administrés par les Banques centrales auront connu leurs tous premiers craquements. Les investisseurs n’auront ainsi pu ignorer en 2015 les conséquences sur les marchés d’actions et de crédit d’années de surinvestissement dans le secteur de l’énergie américain. Avec des Banques centrales de plus en plus contraintes dans leurs politiques de soutien, 2016 annonce le réveil des marchés aux
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